Etant donné que, pour Malebranche, nous ne savons de nous-mêmes que ce que nous expérimentons en nous et apprenons sur nous par ce qu'il appelle le sentiment intérieur, c'est-à-dire par des « modalités » de notre conscience, confuses, ténébreuses m »»»
Autant la poésie de Baudelaire, Lautréamont, Verlaine et Rimbaud semblait plonger ses racines dans les réalités, quotidiennes ou extraordinaires, de leurs existences dont elle ne cessait d'être contemporaine, autant l'ouvre de Stéphane Mallarmé se »»»
Stéphane Mallarmé (1842-1898) eut la révélation de la poésie grâce à Baudelaire et Théophile Gautier. À 20 ans, il publie ses premiers articles dans des revues et, quatre ans plus tard, dix poèmes dans Le Parnasse contemporain. Vers la même époque il »»»
«Enrichir notre vulgaire* d'une nouvelle ou, plutôt, ancienne renouvelée poésie. »
Joackim du Bellay.
Dans les années 1548-1550, au moment où la future Pléiade prend conscience de son importance et cherche à définir son programme poétique, s'af »»»
Lorsque paraît l'ouvrage de Marcel Gauchet, Le Désenchantement du monde", l'évolution du cours des choses a conduit nombre d'intellectuels, devant le regain d'expressions religieuses - particulièrement non-chrétiennes - de revendications politiq »»»
Considéré par la critique littéraire comme un "genre sans loi", le roman n'a cesse d'évoluer depuis son apparition au XH-e siècle (Chrétien de TroyeS) jusqu'à la naissance du "Nouveau Roman" au debut des années 50. Mais qu'est-ce qu'un roman »»»
A la naissante aurore du romantisme règne une femme, Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), pseudonyme de Marceline-Félicité-Josephe Desbordes, épouse de François-Prosper Lanchantin, dit Valmore. Deux siècles et demi après Louise Labé, un peu plus »»»
Venant du fond des âges, traversant avec Jean de Meung ou François Villon le Moyen Age, il est possible durant la Renaissance, comme plus tard, dans les siècles plus récents, et hier encore avec Verlaine, de faire entendre une voix très différente de »»»
« Et au crépuscule de ce même dimanche où Ton mariait Binetou, je vis venir dans ma maison, en tenue d'apparat et solennels, Tamsir, le frère de Modou, entre Mawdo Bâ et l'imam de son quartier. D'où sortaient-ils si empruntés dans leurs boubous em »»»
« Je ne sais ce qui m'arrive. » C'est toujours par des mots à peu près semblables que le personnage marivau-dien, et, par sa bouche, Marivaux lui-même accueillent la venue de l'imprévu. Le moment où cette venue a Heu est toujours d'une grande imp »»»
Crébillon, Voltaire, Diderot tinrent à le dire : ils n'aimaient pas Marivaux. C'est leur droit. L'admiration n'aide pas à écrire. Les grands écrivains n'aiment que les écrivains morts. Marivaux eut l'insolence de ne pas admirer les morts non pl »»»
Marsile Ficin est un des penseurs les plus importants de la Renaissance. Avec lui, avec Pic de La Mirandole qui reprend et approfondit sa conception, on se trouve en présence d'une réflexion nouvelle sur l'être de l'homme. Non qu'il s'agisse che »»»
C'est sur un fond d'ennui et de tristesse, de pensées profondément pessimistes et désabusées, que se présente l'ensemble des sermons de Massillon. En somme, la vision de l'être humain que se fait le grand prédicateur ne diffère pas sensiblement d »»»
Hâtons-nous de le dire, ce n'est pas ici un rapprochement à antithèses, un parallèle académique que nous prétendons faire. En accouplant deux hommes si éloignés par le temps où ils ont vécu, si différents par le genre et la nature de leurs oeuvres, »»»
« L'angoisse véritable, dit Heidegger, ne sait pas ce qui l'angoisse. » Maupassant, lui, parle d'une certaine peur, dont il est impossible de rien dire, sinon « j'ai peur, mais de quoi ? ». Dans ces deux cas c'est sans doute à la même sorte d'é »»»
Faiblesse initiale de Maurice de Guérin. Faiblesse physique durement ressentie par un corps débile. Faiblesse morale aussi, qui a pour effet d'engendrer, tout au long de l'existence, un sentiment insurmontable de déficience, de honte et de décourag »»»
(extraiT)
«Il n'y a plus rien ici-bas. Les larmes me servent à tresser des haies. De quelque côté que je me tourne, mes regards glissent sur la façade lisse des murs, ou s'enchevêtrent dans les épines. Si j'étends le bras, je renverse un objet »»»
Si l'on compare le début des Semaines de Du Bartas et celui du Microcosme de Scève, on est de suite frappé par l'extrême différence. Du Bartas présente comme réalité première (ou, en tout cas, initialement décrite par le poètE), une masse inerte, m »»»
«980 000 nous sommes 980 000 affames brisés abrutis
Nous venons des usines
Nous venons des forêts des campagnes des rues
Avec des feux dans la gorge des crampes dans l'estomac des trous bcants dans les yeux des varices le long du corps
Et des br »»»
(Extrait d'un carneT)
Je sens devenir de plus en plus vaste et solide en moi cette conviction qu'il suffirait que les hommes observent avec patience et lucidité les produits du labeur poétique à travers les âges, pour que soudain ils se trouvent »»»
Qui ne connaît par cour des vers de Lamartine? Il décourage la citation, car le meilleur de lui-même, chacun l'a perçu de longue date jusqu'à saturation : poésie qui chante habite la mémoire. Ces passages connus paraissent si uniformément beaux que »»»
Les questionnements que la littérature contemporaine adresse à l'Histoire ne peuvent faire l'économie de la fracture majeure du siècle, celle de la Seconde Guerre mondiale et des tragédies dont elle fut marquée. Les grandes ouvres sur cette période »»»
PUBLIÉS PAR M. BARRIÈRE
Nous sommes décidément le plus rétrospectif des siècles; nous ne nous lassons pas de rechercher, de remuer, de déployer pour la centième fois le passé. En même temps que l'activité industrielle et l'invention scientifique »»»
(1838.)
I
Nous sommes en retard pour parler de cette publication dont les trois premiers volumes ont paru depuis déjà bien des mois. Mais on est moins en retard que jamais pour venir parler d'un homme avec qui la vogue, la popularité ou l'espri »»»
La maladie d'un roi, d'un roi qui a une maîtresse, et une c... pour maîtresse, d'un roi dont les ministres et les courtisans n'existent que par cette maîtresse, dont les enfants sont opposés d'intérêts et d'inclination à cette maîtresse, est un »»»
Les Mémoires d'outre-tombe, de Chateaubriand
« Il y a un homme qui a eu le privilège de durer et de persister, disons mieux, de régner durant les trois périodes, durant les trois fois quinze ans que nous avons traversés : trois âges d'homme! » é »»»