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ODES EN SON HONNEUR


Poésie / Poémes d'Paul Verlaine





Verlaine entreprend de travailler à ce volume, aussitôt qu'il a terminé Chansons pour Elle. Il le commence durant l'été 1891 et, à la fin de l'année, il a déjà écrit six cents vers. En janvier 1892, il avertit son éditeur : « Odes en son honneur finies et prêtes à imprimer. Complètement (mieux, plus corsé et en même temps plus sérieux, plus écrit que les Chansons, tout en restant, au fond, chansons... Tirant à l'élégie Tibullienne...). » Il ajoute pourtant de nouveaux poèmes durant l'année 1892. Odes en son honneur paraît en mai 1893, chez Léon Vanier.



Verlaine se trouve alors partagé entre deux femmes : il avait rencontré Philomene Boudin, dite Esther, en septembre 1887 ; il la retrouve en mai 1889, et en 1891 elle devient sa compagne. Or, en mai 1891, il fait la connaissance d'Eugénie Krantz pour qui il éprouve aussitôt une vive passion ; elle le quitte au milieu de l'année 1892 ; alors Philomene revient et veille sur le poète très malade, qui songe à l'épouser. Les Odes en son honneur ont été écrites pour Philomene.

Verlaine voit en Philomene une sorte d'héroïne de l'amour, que la vie a blessée. Après de nombreuses amours passagères, elle a connu une grande passion mais fut trahie et abandonnée ; elle mène dès lors une existence misérable. Elle réussit pourtant à conserver son courage et sa gaieté. Verlaine ressent pour elle amour, admiration et compassion. Un même destin les a tous deux humiliés et meurtris, et le poète a une immense pitié pour cette femme. En même temps, il l'admire pour sa force de caractère et trouve en elle celle qui peut l'aider à surmonter sa malheureuse destinée :



Jetle un regard de complaisance 0 femme forte,

ô sainte, ô reine.

Sur ma fatale insuffisance.



Il voit en elle une sainte et une martyre, et il n'hésite pas à évoquer sa patronne sainte Philomene. Il lui voue un « amour fou » (II) et se dit son « humble esclave » (I). Même si parfois elle le trahit, il n'en a cure tant il l'aime avec passion. Amour charnel, mais aussi sympathie profonde des cours. Il s'adore « au sens mystique » (XVI) de ce terme. Il chante aussi son destin personnel ; il a de la nostalgie pour la vie chrétienne menée naguère ; « lourd de doctrine et de scrupule » (XIV), il se trouve désemparé et hésitant. Cette rencontre lui apporte réconfort et assurance. En pleurant avec Philomène, en l'écoutant raconter son existence passée, il songe à sa propre vie, et la femme aimée devient un miroir. Les poèmes erotiques célèbrent le corps de Philomène avec ferveur. Mieux encore que dans Chansons pour Elle, le poète compose un blason du corps féminin avec une impudeur païenne. Certaines évocations ne manquent pas de beauté :



Longs cheveux noirs dont le grand flot soyeux

Jusques aux reins lourdement se hasarde



(XI)

Sur le lit, pieds très beaux que busqué

La cheville de mol ivoire

Et que parfume leur fraîcheur ;

Doigts délicats, frêle rougeur

Doucement fauve au talon, voire

(VIII)



Verlaine retrouve, dans ces Odes, fermeté et fraîcheur. Strophes et vers sont dessinés avec netteté. Soigneusement écrits, ces poèmes attestent la maîtrise persistante de Verlaine dans l'art du vers. Il marque une préférence nette pour le sizain (huit poèmes sur dix-neuf : I, II. VI, XII, XIII, XIV, XV, XVIII) et pour le quatrain (six poèmes : III, VIII, XIII, XVI, XVII, XIX). Il choisit plutôt l'octosyllabe dont il use dans huit poèmes '. On relève aussi une très belle combinaison de vers de dix et de quatorze syllabes (V), tout à fait propre à suggérer l'abandon de la conversation. Une certaine musicalité feutrée se laisse entendre à maintes reprises. Verlaine demeure un artiste délicat.






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Paul Verlaine
(1844 - 1896)
 
  Paul Verlaine - Portrait  
 
Portrait de Paul Verlaine


Ouvres

Après une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b

Chronologie


Biographie


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