wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Paul Verlaine



Images d'un sou - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Paul Verlaine





De toutes les douleurs douces
Je compose mes magies !
Paul, les paupières rougies.
Erre seul aux
Pamplemousses.
La
Folle-par-amour chante
Une ariette touchante.
C'est la mère qui s'alarme
De sa fille fiancée.
C'est l'épouse délaissée
Qui prend un sévère" charme
A s'exagérer l'attente
Et demeure palpitante.
C'est l'amitié qu'on néglige
Et qui se croit méconnue.
C'est toute angoisse ingénue.
C'est tout bonheur qui s'afflige :
L'enfant qui s'éveille et pleure,
Le prisonnier qui voit l'heure.



Les sanglots des tourterelles,

La plainte des jeunes filles.

C'est l'appel des
Inésilles

-
Que gardent dans des tourelles

De bons vieux oncles avares -

A tous sonneurs de guitares.

Voici
Damon qui soupire *

Sa tendresse à
Geneviève

De
Brabant qui fait ce rêve

D'exercer un chaste empire''

Dont elle-même se pâme

Sur la veuve de
Pyrame

Tout exprès ressuscitée ,

Et la forêt des
Ardennes

Sent circuler dans ses veines

La flamme persécutée

De ces princesses errantes

Sous les branches murmurantes,

Et madame
Malbrouck monte

A sa tour pour mieux entendre

La viole et la voix tendre

De ce cher trompeur de
Comte

Ory qui revient d'Espagne

Sans qu'un doublon l'accompagne.

Mais il s'est couvert de gloire

Aux gorges des
Pyrénées

Et combien d'infortunées

Au teint de lys et d'ivoire d

Ne fit-il pas à tous risques

Là-bas, parmi les
Morisques !...

Toute histoire qui se mouille

De délicieuses larmes,

Fût-ce à travers des chocs d'armes.

Aussitôt chez moi s'embrouille,

Se mêle à d'autres encore.

Finalement s'évapore

En capricieuses nues.

Laissant à travers des filtres

Subtils talismans* et philtres

Au fin fond de mes cornues

Au feu de l'amour rougies.

Accourez à mes magies !

C'est très beau.
Venez, d'aucunes

Et d'aucuns.
Entrez, bagasse !

Cadet-Roussel est paillasse

Et vous dira vos fortunes.

C'est
Crédit qui tient la caisse.

Allons vite qu'on se presse !



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Paul Verlaine
(1844 - 1896)
 
  Paul Verlaine - Portrait  
 
Portrait de Paul Verlaine

Ouvres

Après une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b

Chronologie


Biographie


mobile-img