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Paul Verlaine



« ces passions... » - Ballade


Ballade / Poémes d'Paul Verlaine





Ces passions qu'eux seuls nomment encore amours
Sont des amours aussi, tendres et furieuses,
Avec des particularités curieuses
Que n'ont pas les amours certes de tous les jours.
Même plus qu'elles et mieux qu'elles héroïques.
Elles se parent de splendeurs d'âme et de sang
Telles qu'au prix d'elles les amours dans le rang
Ne sont que
Ris et
Jeux ou besoins erotiques.
Que vains proverbes, que riens d'enfants trop gâtés,



- «
Ah ! les pauvres amours banales, animales,
Normales !
Gros goûts lourds ou frugales fringales.
Sans compter la sottise et des fécondités ! »



-
Peuvent dire ceux-là que sacre le haut
Rite,
Ayant conquis la plénitude du plaisir,

Et l'insatiabilité de leur désir

Bénissant la fidélité de leur mérite.



La plénitude !
Ils l'ont superlativement :

Baisers repus, gorgés, mains privilégiées

Dans la richesse des caresses repayées,

Et ce divin final anéantissement !

Comme ce sont les forts et les forts, l'habitude

De la force les rend invaincus au déduit.

Plantureux, savoureux, débordant, le déduit !

Je le crois bien qu'ils l'ont la" pleine plénitude!

Et pour combler leurs voux, chacun d'eux tour à tour

Fait l'action suprême, a la parfaite extase,

-
Tantôt la coupe ou la bouche et tantôt le vase -

Pâmé comme la nuit, fervent comme le jour.

Leurs beaux ébats sont grands et gais.
Pas de ces crises

Vapeurs, nerfs.
Non, des jeux courageux, puis d'heureux

Bras las autour du cou. pour de moins langoureux

Qu'étroits sommeils à deux, tout coupés de reprises.

Donnez, les amoureux !
Tandis qu'autour de vous

Le monde inattentif aux choses délicates.

Bruit ou gît en somnolences scélérates.

Sans même, il est si bêle ! être de vous jaloux.

Et ces réveils francs, clairs, riants, vers l'aventure

De fiers damnés d'un plus magnifique sabbat ?

Et salut, témoins purs de l'âme en ce combat

Pour l'affranchissement de la lourde nature !





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Paul Verlaine
(1844 - 1896)
 
  Paul Verlaine - Portrait  
 
Portrait de Paul Verlaine

Ouvres

Après une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b

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