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Jules Laforgue



Jupiter et le passager - Fable


Fable / Poémes d'Jules Laforgue





O! combien le péril enrichirait les
Dieux,

Si nous nous souvenions des voux qu'il nous fait faire!

Mais, le péril passé, l'on ne se souvient guère

De ce qu'on a promis aux
Cieux;
On compte seulement ce qu'on doit à la terre. «
Jupiter, dit l'impie, est un bon créancier;

Il ne se sert jamais d'huissier.

-
Eh! qu'est-ce donc que le tonnerre?
Comment appelez-vous ces avertissements? »

Un
Passager, pendant l'orage,
Avoit voué cent boufs au vainqueur des
Titans.
Il n'en avoit pas un : vouer cent éléphants

N'auroit pas coûté davantage.
Il brûla quelques os quand il fut au rivage :
Au nez de
Jupiter la fumée en monta. «
Sire
Jupin, dit-il, prends mon vou; le voilà :
C'est un parfum de bouf que ta grandeur respire.
La fumée est ta part : je ne te dois plus rien. »

Jupiter fit semblant de rire;
Mais, après quelques jours, le
Dieu l'attrapa bien,

Envoyant un songe lui dire
Qu'un tel trésor étoit en tel lieu.
L'homme au vou

Courut au trésor comme au feu.
Il trouva des voleurs; et, n'ayant dans sa bourse

Qu'un écu pour toute ressource.

Il leur promit cent talents d'or,

Bien comptés, et d'un tel trésor :
On l'avoir enterré dedans telle bourgade.



L'endroit parut suspect aux voleurs, de façon
Qu'à notre prometteur l'un dit : «
Mon camarade,
Tu te moques de nous; meurs, et va chez
Pluton
Porter tes cent talents en don. »



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Jules Laforgue
(1860 - 1887)
 
  Jules Laforgue - Portrait  
 
Portrait de Jules Laforgue

Biographie jules laforgue

«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè

Orientation bibliographique / Ouvres

L'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit

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