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Jules Laforgue



Complainte du pauvre jeune homme - Poéme


Poéme / Poémes d'Jules Laforgue





Quand ce jeune homm' rentra chez lui,
Quand ce jeune homm' rentra chez lui ;
Il prit à deux mains son vieux crâne,
Qui de science était un puits !
Crâne,
Riche crâne,
Entends-tu la
Folie qui plane ?
Et qui demande le cordon.
Digue dondaine, digue dondaine,
Et qui demande le cordon.
Digue dondaine, digue dondon !

Quand ce jeune homm' rentra chez lui,
Quand ce jeune homm' rentra chez lui ;
Il entendit de tristes gammes.
Qu'un piano pleurait dans la nuit !
Gammes,
Vieilles gammes,
Ensemble, enfants, nous vous cherchâmes ;
Son mari m'a fermé sa maison.
Digue dondaine, digue dondaine.
Son mari m'a fermé sa maison.
Digue dondaine, digue dondon !



Quand ce jeune homm' rentra chez lui,
Quand ce jeune homm' rentra chez lui ;
Il mit le nez dans sa belle âme,
Où fermentaient des tas d'ennuis !
Ame,
Ma belle âme.
Leur huile est trop sal' pour la flamme !
Puis, nuit partout ! lors, à quoi bon ?
Digue dondaine, digue dondaine.
Puis, nuit partout ! lors, à quoi bon ?
Digue dondaine, digue dondon !

Quand ce jeune homm' rentra chez lui,
Quand ce jeune homm' rentra chez lui ;
Il vit que sa charmante femme.
Avait déménagé sans lui !
Dame,
Notre-Dame,
Je n'aurai pas un mot de blâme !
Mais t'aurais pu m'iaisser l'cbarbon1.
Digue dondaine, digue dondaine.
Mais t'aurais pu m'iaisser l'charbon.
Digue dondaine, digue dondon.

Lors, ce jeune homme aux tels ennuis,
Lors, ce jeune homme aux tels ennuis ;
Alla décrocher une lame,
Qu'on lui avait fait cadeau avec l'étui !
Lame,
Fine lame,



Soyez plus droite que la femme !
Et vous, mon
Dieu, pardon ! pardon !
Digue dondaine, digue dondaine,
Et vous, mon
Dieu, pardon ! pardon !
Digue dondaine, digue dondon !

Quand les croq'morts vinrent chez lui,
Quand les croq'morts vinrent chez lui ;
Ils virent qu'c'était un' belle âme,
Comme on n'en fait plus aujourd'hui.
Ame,
Dors, belle âme !
Quand on est mort, c'est pour de bon.
Digue dondaine, digue dondaine.
Quand on est mort, c'est pour de bon,
Digue dondaine, digue dondon !






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Jules Laforgue
(1860 - 1887)
 
  Jules Laforgue - Portrait  
 
Portrait de Jules Laforgue


Biographie jules laforgue

«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè

Orientation bibliographique / Ouvres

L'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit

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