wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Guillaume Apollinaire



Rhénane d'automne - Poéme


Poéme / Poémes d'Guillaume Apollinaire





Les enfants des morts vont jouer

Dans le cimetière

Martin
Gertrude
Hans et
Henri

Nul coq n'a chanté aujourd'hui

Kikiriki



Les vieilles femmes

Tout en pleurant cheminent

Et les bons ânes

Braillent hi han et se mettent à brouter les fleurs

Des couronnes mortuaires

C'est le jour des morts et de toutes leurs âmes

Les enfants et les vieilles femmes

Allument des bougies et des cierges

Sur chaque tombe catholique

Les voiles des vieilles

Les nuages du ciel

Sont comme des barbes de biques

L'air tremble de flammes et de prières



Le cimetière est un beau jardin

Plein de saules gris et de romarins

Il vous vient souvent des amis qu'on enterre

Ah ! que vous êtes bien dans le beau cimetière

Vous mendiants morts saouls de bière

Vous les aveugles comme le destin

Et vous petits enfants morts en prière



Ah! que vous êtes bien dans le beau cimetière

Vous bourgmestres vous bateliers

Et vous conseillers de régence

Vous aussi tziganes sans papiers

La vie vous pourrit dans la panse

La croix vous pousse entre les pieds



Le vent du
Rhin ulule avec tous les hiboux

Il éteint les cierges que toujours les enfants rallument

Et les feuilles mortes

Viennent couvrir les morts

Des enfants morts parlent parfois avec leur mère
Et des mortes parfois voudraient bien revenir



Oh ! je ne veux pas que tu sortes
L'automne est plein de mains coupées
Non non ce sont des feuilles mortes
Ce sont les mains des chères mortes
Ce sont tes mains coupées

Nous avons tant pleuré aujourd'hui

Avec ces morts leurs enfants et les vieilles femmes



Sous le ciel sans soleil

Au cimetière plein de flammes

Puis dans le vent nous nous en retournâmes



A nos pieds roulaient des châtaignes
Dont les bogues étaient
Comme le cour blessé de la madone
Dont on doute si elle eut la peau
Couleur des châtaignes d'automne



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Guillaume Apollinaire
(1880 - 1918)
 
  Guillaume Apollinaire - Portrait  
 
Portrait de Guillaume Apollinaire

Chronologie

25 août 1880
Naissance à Rome de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, fils d'Angelica de Kostrowitzky et de père inconnu. La paternité traditionnellement attribuée à Francesco d'Aspermont ne repose sur aucune certitude.

Biographie


Ouvres

Poésie

mobile-img