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Etienne Jodelle



ode sur la devise de noeud et de feu - Ode


Ode / Poémes d'Etienne Jodelle





Quand ce grand
Macédon laissa son
Hémathie
Pour ranger sous sa main l'une et l'autre partie

De ce grand univers
Et borner les confins de sa terre natale
En tous lieux où
Titan sa sommité détale



Aux deux pôles divers,

Animé du désir des victoires futures

Et d'en être assuré par la voix des augures

Et oracles des
Dieux,
Vit le temple d'Amon sur les chaudes arènes
De l'Egypte brûlante, outrepassant les plaines

Des plus étranges lieux,



Il vit de
Gordian la royale charrette
Qui était de son heur la fatale prophète

Et le noud merveilleux,
Noud tellement fée qu'il promettait le sceptre
De l'opulente
Asie à qui serait le maître

De son tour cauteleux.

Mais le fils de l'Olympe impatient d'attendre
De pouvoir de ce noud les cordelles étendre
Fit que le coutelas



Termina le destin jusqu'alors inutile,
Tranchant le labyrinthe et la corde subtile
Du fâcheux entrelas.



Etant le noud défait, il put aussi défaire
La persienne armée et les forces de
Daire,

Et de
Pore
Indien,
Poussant outre le
Tigre, outre
Euphrate, outre
Gange,
Et outre
Tanaïs la fameuse louange



Du
Macédonien.

Ce
Noud refit depuis le
Feuvre qui martèle
Dans
PEtnean fourneau la brûlante étincelle

Du foudre rougissant,
Lorsque le dieu guerrier de la belle
Cyprine
Pressait l'ivoire blanc, le sein, et la poitrine



Sur le
Ut gémissant.

Cupidon l'eut après,
Cupidon qui en lie
Les cours des amoureux en sa douce folie,

En sa folle douceur ;
Et ce noud est si fort qui captifs les peut rendre
Que pour le délier d'un second
Alexandre



Cesserait la valeur.

Noud qui toujours est noud, et pour croître sa force
Il le voulut douer d'une nouvelle amorce,

Et lui donner le
Feu,
Feu qui brûle sans cesse et ne se peut éteindre,
Ne pouvant toutefois avec la flamme atteindre

Au dédale du
Noud.



Serait-ce pomt ce
Noud qui te sert de devise ?
Serait-ce point ce
Feu qui ta cordelle attise ?

Oui, mais autrement,
Car la seule vertu est le
Noud gordien
Qui à ton âme sert d'un immortel lien



Plein de contentement.

Si le
Feu est d'amour, c'est d'un amour honnête,
Amour qui est liée et du
Noud et du ceste

D'une chaste
Vénus.
Ainsi ton
Noud, ton
Feu toujours auront durée
Tandis que l'on verra en la voûte éthérée

La clarté de
Phébus.



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Etienne Jodelle
(1532 - 1573)
 
  Etienne Jodelle - Portrait  
 
Portrait de Etienne Jodelle

Biographie / Ouvres

1532

Bibliographie

Poète et dramaturge français, l'une des gloires - mais la plus méconnue - de la Pléiade, Jodelle est aussi musicien, peintre, architecte, orateur et « vaillant aux armes ». Élève de Muret au collège de Boncourt, il fait jouer dès l'âge de vingt ans une pièce, Eugène, première tentative pour créer une comédie nationale. Jodelle semble avoir écrit une autre comédie, La Rencontre, qui, elle, est perd

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