LE CHAT, LE HIBOU, LE VENT ET LE POÈME ! - Poéme Enfant

Couché sur le rebord de la fenêtre
Un chat angora pense, les yeux mis clos.
Sortant brièvement de sa torpeur
Il griffonne de ses griffes quelques vers
À l'attention du vent qui les emporte.
Le vent bavard, messager fidèle
Les récite de sa belle et haute voix
En passant d'arbre en arbre.


Dans le trou
D'un vieux chêne,
Un hibou barbu
Fait mine de somnoler.
Les mots lui parviennent
Enveloppés d'un mystère
Qui lui seul peut comprendre.
Le hibou hulule au vent sa réponse
Qui bientôt reviendra à l'oreille du chat.
Le matou tout heureux lisse sa moustache
Il sait ce qu'il devait et que nul autre ne sait.

Un poème n'est pas toujours ce qu'on croit
Il abrite souvent bien de savants secrets.
À moins d'être sage soi-même
On ne saura jamais vraiment
Ce que sous deux ou trois vers
Se disent les vieux sages.