UN PÈRE, UN FILS, ENTRE COLÈRE ET SAGESSE !
Un fils bouleversé de folles pensées se rendit à la maison de son père.
A son grand désarroi, la maison était vide, le silence était maître des lieux !
Le fils déçu insulta la maison silencieuse, insulta la vie et maudit son père !
Ô fils, de qui prends-tu conseil ? Est-ce d'un sage ou d'un fourbe ?
Que l'homme sensé apprenne que ne pousse que ce qui est semé
Toute pensée est dans le vent et porte sa semence et ses fruits.
Ô, fils, dans la rudesse de l'existence qui exige son tribut d'effort
Tu as choisi la plainte au lieu de l'âpre combat des persévérants
Est-ce de pitié qu'il te faut ? Seras-tu épargné par le sort ?
Voilà que dans ta colère, tu méprises donc ton père ! L'aurais-tu engendré ?
Que sais-tu donc réellement de sa vie, que connais-tu d'ailleurs de La Vie ?
Tu as choisi le jugement, l'insolence et l'arrogance. Quel dommage !
Ne sais-tu pas que l'irrespect ferme la main de la providence ?
Un père insulté abrite ses souffrances dans la pudeur et le silence.
Mais que porte bientôt son souffle : la bénédiction ou la malédiction ?
Ô fils irrévérencieux et oublieux, âme accablée abreuvée de rancour
Qui ne sais que la douleur rend aveugle, et que l'épreuve rend fou ?
Pour autant, c'est le sort de tous que d'apprendre à vaincre l'épreuve !
N'as-tu donc jamais rien reçu de la main du Père ? Médite donc !
Souviens-toi des bienfaits ! L'oubli est le manteau des ingrats !
Fils éprouvé, garde-toi de l'ingratitude ; préfère l'action de grâce.
Produis le fruit de ton effort et tu seras sans honte devant tes congénères.
« Un fils qui a de la sagesse tient compte des avertissements de son père,
Mais un fils insolent n'accepte aucun reproche », ainsi dit le Proverbe !
Ô fils, de qui prends-tu conseil ? Est-ce d'un sage ou d'un fourbe ?
Que l'homme sensé apprenne que ne pousse que ce qui est semé
Toute pensée est dans le vent et porte sa semence et ses fruits.
YVES UNTEL PASTEL |
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