wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Yves Bonnefoy



Le pays du sommet des arbres - Poéme


Poéme / Poémes d'Yves Bonnefoy





I



L'enfant semblait errer au sommet de l'arbre,
On ne comprenait pas son corps, enveloppé
D'un feu, d'une fumée, que la lumière
Trouait d'un coup, parfois, comme une rame.

Il montait, descendait un peu, il s'arrêtait,
Il s'éloignait entre les pyramides
Du pays du sommet des arbres, qui sont rouges
Par leur flanc qui retient le soleil encore.

L'enfant allait chantant, rêvant sa vie. Était-il seul en son jardin de palmes?
On dit que le soleil s'attarde parfois
Pour une nuit, au port d'un rêve simple.

On dit aussi que le soleil est une barque
Qui passe chaque soir la cime du ciel.
Les morts sont à l'avant, qui voient le monde
Se redoubler sans fin d'autres étoiles.



II



L'enfant redescendit plus tard, de branche en branche
Dans ce qui nous parut un ciel étoile.
Rien ne distinguait plus dans ce silence
La cime bleue des arbres et des mondes.

Il chantait, il riait, il était nu,
Son corps était d'avant que l'homme, la femme
Ne se fassent distincts pour retrouver
Criant, dans une joie, une espérance.

Il était le chant même.
Qui s'interrompt

Parfois, le pied cherchant l'appui qui manque,

Puis qui reprend et, dirait-on, se parle, telles deux voix

A l'avant d'une barque qui s'éloigne.

On dit que la lumière est un enfant

Qui joue, qui ne veut rien, qui rêve ou chante.

Si elle vient à nous c'est par jeu encore,

Touchant le sol d'un pied distrait, qui serait l'aube.






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Yves Bonnefoy
(1923 - ?)
 
  Yves Bonnefoy - Portrait  
 
Portrait de Yves Bonnefoy


Biographie

Principaux ouvrages

mobile-img