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Vincent Voiture



Biographie, ouvres de Vincent Voiture


Poésie / Poémes d'Vincent Voiture





Naissance: 23 février 1598 Amiens
Décès: 27 mai 1648 Paris

Vincent Voiture, était un poète et prosateur français. Son nom rimait avec roture.

Fils d'un marchand de vins qui suivait la cour, il fit ses études à Paris et gagna la protection de Gaston d'Orléans, frère du roi, en lui adressant une pièce de vers à l'âge de 16 ans. Ce prince le nomma contrôleur général de sa maison, puis introducteur des ambassadeurs. Le comte d'Avaux, dont il avait été le condisciple, le mit en relation avec plusieurs personnes de la haute société. Chaudebonne l'introduisit à l'hôtel de Rambouillet. Il enseigna le beau langage et les belles manières aux habitués de cet hôtel dont il fut le héros galant et badin, comme Balzac en était le héros sérieux. Quand il accompagna le duc d'Orléans, après la Journée des Dupes, en Lorraine, puis dans le Languedoc, les épîtres qu'il envoyait étaient un événement dans le monde des beaux-esprits dont l'avait séparé la politique. Il en écrivit aussi d'Espagne, où le prince l'avait chargé d'une mission.

Né à Amiens, Voiture était fils d'un marchand de vin, fournisseur du roi. On l'appelait « El Rey Chiquito » en raison de sa petite taille, certes mais aussi pour son goût de l'Espagne de Gôngora et surtout pour la royauté de son esprit. Voiture en effet invente un art de la conversation qui marquera son siècle. Il improvise des poésies sur tous les événements de la vie mondaine, même les plus minimes. C'est un esprit élincelant qui aime amuser, éblouir, et qui plaît : Voiture est l'un des plus riches écrivains de son temps. Sa poésie légère, badine, raffinée, impertinente, manifeste soif de liberté, goût du jeu et distance ironique vis-à-vis d'elle-même qui caractérisent la société qu'il fréquente. A son époque sa renommée est immense et même le grand La Fontaine proclame hautement ce qu'il lui doit.


Vincent Voiture n'occupe plus guère aujourd'hui la place que son temps lui réserva au centre même de la vie mondaine. Sans doute parce que, poète de salon, il a triomphé dans ce qui fait le prix de cette poésie légère : l'éphémère, la pièce de circonstance, l'esprit exercé aux dépens des plus petites choses. Brillant, léger, virtuose de la voltige poétique, il paie ainsi aux yeux de la postérité le prix de ses qualités mêmes. Et pourtant, c'est un vrai poète que Voiture, dont le brio n'est pas que de surface. Sa vie même et sa personnalité le montrent plus complexe qu'il n'y paraît. Fils d'un marchand de vin, il commence par étudier au collège de Boncour puis à l'université d'Orléans, avant de se faire remarquer pour son esprit, d'être introduit à l'Hôtel de Rambouillet et d'y devenir « l'âme du rond », celui qui anime de tout son talent virevoltant ce cercle raffiné de mondains et de précieux. Attaché par ailleurs au service de Gaston d'Orléans, il suit ce prince fantasque et conspirateur dans ses multiples pérégrinations, connaît avec lui l'exil, rentre en grâce auprès de Richelieu, et se voit même chargé d'ambassade par le roi, dont il est fait maître d'hôtel ordinaire. Souvent sur les routes, se battant plusieurs fois en duel, reçu à Rome dans l'Académie des humoristes après avoir été parmi les premiers membres de l'Académie française, il promène sa petite taille et sa mauvaise santé un peu partout, joueur invétéré, amoureux toujours en éveil et souvent berné, faisant oublier sa roture par un esprit étincelant, qui lui attire la jalousie des pédants. Avec ça, sachant jongler avec les mots sans donner l'impression du moindre effort. Pourtant, ce surdoué de l'improvisation est aussi un esprit cultivé, connaissant mieux que personne les poètes antiques, les romans du Moyen Âge, et surtout les Italiens et les Espagnols, de Marino à Gongora. De leur poésie, il garde le raffinement, la recherche souvent affectée, le brillant; mais il y ajoute ce qui n'est qu'à lui : une fantaisie, une ironie, une façon d'être impertinent sans être irrespectueux. Le moindre sujet lui est prétexte à jouer des mots, et lorsqu'il s'agit d'être spirituel, il sait filer la métaphore avec une grâce toujours surprenante, où l'on sent percer une forme de dérision vis-à-vis de l'écriture elle-même. Funambule, sachant toujours faire retomber ses vers sur leurs pieds, il fait preuve de ces élégances manié-ristes et parfois compliquées qui sentent leur mondanité; mais cultivant le futile comme une philosophie de l'existence, jouant de l'instant sans se préoccuper même du devenir de ses ouvres, lesquelles ne seront publiées qu'après sa mort, il incarne mieux que beaucoup d'autres cette façon très baroque de faire de sa vie un jeu.

Pellisson, écho de l'opinion de son époque, a dit : « Ses ouvres ont été publiées après sa mort en un seul volume, qui a été reçu du public avec tant d'approbation, qu'il en fallut faire deux éditions en six mois. Sa prose est ce qu'il y a de plus châtié et de plus exact... la lecture en est infiniment agréable. Ses vers ne sont peut-être guère moins beaux, encore qu'ils soient plus négligés. »

Rival par ses Lettres de Guez de Balzac, il souleva à l'hôtel de Rambouillet par ses madrigaux et ses sonnets de véritables querelles littéraires. Il apparaît comme le grand maître du jeu littéraire et mondain de la société précieuse. (Académie française, 1634.)

Ouvres

Poème La Belle Matineuse (1635)
Lettre sur la prise de Corbie (1636)
Lettre de la carpe au brochet (1643)
Épître à Monseigneur le Prince sur son retour d'Allemagne (1645-1648)
Sonnet d'Uranie (1647)
Poésies de M. de Voiture (posthume, 1650)
Lettres de Voiture (posthume, 1729)
Lettres et poésies (édition posthume établie par Abdolonyme Ubicini, 1855)
Poésies (2 volumes, édition posthume établie par H. Lafay, 1971)

Étude :
Henri Lafay, introduction à l'édition des Poésies, p. IX-CIX.






 



Vincent Voiture
(1598 - 1648)
 
  Vincent Voiture - Portrait  
 
Portrait de Vincent Voiture