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Stéphane Mallarmé



L'azur - Poéme


Poéme / Poémes d'Stéphane Mallarmé





De l'éternel azur la sereine ironie
Accable, belle indolemment comme les fleurs,
Le poète impuissant qui maudit son génie À travers un désert stérile de
Douleurs.



Fuyant, les yeux fermés, je le sens qui regarde
Avec l'intensité d'un remords atterrant,
Mon âme vide.
Où fuir ?
Et quelle nuit hagarde
Jeter, lambeaux, jeter sur ce mépris navrant ?



Brouillards, montez !
Versez vos cendres monotones
Avec de longs haillons de brume dans les deux
Qui noiera le marais livide des automnes
Et bâtissez un grand plafond silencieux !



Et toi, sors des étangs léthéens et ramasse

En t'en venant la vase et les pâles roseaux,

Cher
Ennui, pour boucher d'une main jamais lasse

Les grands trous bleus que font méchamment les oiseaux.



Encor ! que sans répit les tristes cheminées
Fument, et que de suie une errante prison
Eteigne dans l'horreur de ses noires traînées
Le soleil se mourant jaunâtre à l'horizon !

-
Le
Ciel est mort. -
Vers toi, j'accours ! donne, ô matière,



L'oubli de l'Idéal cruel et du
Péché

À ce martyr qui vient partager la litière

Où le bétail heureux des hommes est couché,



Car j'y veux, puisque enfin ma cervelle, vidée
Comme le pot de fard gisant au pied du mur,
N'a plus l'art d'attifer la sanglotante idée,
Lugubrement bâiller vers un trépas obscur...



En vain ! l'Azur triomphe, et je l'entends qui chante
Dans les cloches.
Mon âme, il se fait voix pour plus
Nous faire peur avec sa victoire méchante,
Et du métal vivant sort en bleus angélus !



Il roule par la brume, ancien et traverse
Ta native agonie ainsi qu'un glaive sûr ;
Où fuir dans la révolte inutile et perverse ?
Je suis hanté.
L'Azur ! l'Azur ! l'Azur ! l'Azur !



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Stéphane Mallarmé
(1842 - 1898)
 
  Stéphane Mallarmé - Portrait  
 
Portrait de Stéphane Mallarmé

Biographie / chronologie

1842
- Naissance à Paris le 18 mars.

Orientation bibliographique / Ouvres

Ouvres :
Deux éditions principales, disponibles en librairie : Poésies, Edition de 1899, complétée et rééditée en 1913, puis à plusieurs reprises par les éditions de la Nouvelle Revue française (Gallimard) ; préface de Jean-Paul Sartre pour l'édition dans la collection « Poésie/Gallimard ». Ouvres complètes (un volume), Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard. Edition établie et présentée par

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