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Rutebeuf



Biographie, ouvres de Rutebeuf


Poésie / Poémes d'Rutebeuf





Naissance: 1230
Décès: 1280

Poète du Moyen Âge, Rutebeuf1 (ancien français Rustebuef, né à une date inconnue, dans les premières décennies du XIIIe siècle, avant 1230 - mort v. 1285), doit probablement son nom au surnom « Rudebouf » (bouf vigoureux), qu'il utilise lui-même dans son ouvre. Il serait originaire de Champagne (il a décrit les conflits à Troyes en 1249), mais a vécu adulte à Paris.

Rutebeuf évoque son enlisement dans la prosaïque réalité conjugale, chante-t-il encore l'amour? En tout cas, pas celui que ravagent les fantasmes de l'aventure la plus fiévreuse. Nous sommes loin des troubadours.

On ne sait quasiment rien de sa vie sauf qu'il était probablement un jongleur avec une formation de clerc (il connaissait le latin). Son ouvre, très diversifiée, qui rompit avec la tradition de la poésie courtoise des trouvères, comprend des hagiographies (Vie de Sainte Helysabel), du théâtre (Miracle de Théophile), des poèmes polémiques et satiriques (Renart le Bestourné ou Dit de l'Herberie) envers les puissants de son temps. Rutebeuf est aussi un poète « personnel », l'un des premiers à nous parler de ses misères et des difficultés de la vie. Parmi ses vers les plus célèbres on trouve certainement ceux issus des Poèmes de l'infortune : « Que sont mes amis devenus, que j'avais de si près tenus, et tant aimés ... »

CHRONOLOGIE

II est très difficile, sinon impossible, d'établir la chronologie des ouvres de Rutebeuf. En voici une. qui n'est que vraisemblable et que nous devons tant à Michel-Marie Dufeil, auteur d'un beau livre sur Guillaume de Saint-Amour et la polémique universitaire parisienne (1250-1259), qu'à Edmond Faral et Julia Bastin, les savants éditeurs des Ouvres complètes de Rutebeuf (voir bibliographie).

1249

Dans Le Dit des cordeliers, Rutebeuf défend les franciscains de Troyes contre le clergé séculier qui s'oppose au transfert de leur couvent vers le centre de la ville.
Hiver 1254-1255. Rutebeuf, qui a changé de camp, attaque maintenant les moines mendiants dans La Discorde de l'université et des jacobins, à propos de la seconde chaire universitaire que veulent obtenir les dominicains ; il met en vers le manifeste que les maîtres parisiens avaient publié le 4 février 1254.

1257

Après l'échec de Guillaume de Saint-Amour, la violence verbale se déchaîne contre les moines mendiants : Rutebeuf. qui traduit en français les ouvres latines de son maître, écrit Le Pharisien (mars) et Le Dit de Guillaume de Saint-Amour (octobre), composé sous le choc des premières nouvelles du bannissement de Guillaume, parvenues à Paris à la fin d'août. Ce dernier est bientôt isolé : « Seule, la grande et sympathique voix de Rutebeuf. dans la nuit, en berce la désolation » (M.-M. Dufeil).

1258

Dans le désarroi et le silence de l'université. Rutebeuf, par La Complainte de Guillaume de Saint-Amour, dénonce les monstres apocalyptiques et les faux prophètes.

1259

Même si Guillaume de Saint-Amour est peu à peu oublié. Rutebeuf s'entête et écrit Les Règles des moines, où il compare les moines mendiants à Retiart. Le Dit de sainte Eglise et La Bataille des vices contre les vertus.

1260

Dans Les Ordres de Paris, il dénonce l'encerclement de Paris par de nombreux couvents.

1261

Il stigmatise, dans Les Métamorphoses de Renan, le roi saint Louis et son entourage de moines mendiants ; il célèbre l'élection du pape Urbain IV, tout en critiquant la cour de Rome, dans Le Dit d'Hypocrisie.

1262

Rutebeuf, qui avait déjà composé La Complainte de monseigneur Geoffroi de Sergines (1255-1256), revient à la chanson de croisade dans La Complainte de Constantinople, mais il continue à attaquer les moines mendiants dans ce poème, comme dans le fabliau de Frère Denise et dans La Chanson des ordres.

1262 - 1265

Guillaume de Saint-Amour demeure exilé. Rutebeuf est victime de l'ostracisme du roi, des grands et de l'Eglise : il écrit la plupart des Poèmes de l'infortune, se réfugie dans la dévotion courtoise (poèmes à Notre-Dame. La Vie de sainte Marie l'Egyptienne, Le Sacristain et la femme au chevalier, La Voie de paradis), il fait peut-être le bilan de sa vie dans Le Miracle de Théophile.

1265

Il écrit La Pauvreté de Rutebeuf et Le Repentir de Rutebeuf, mais surtout des chansons de croisade : La Chanson de Pouille (1265), La Complainte d'outremer (1266), La Complainte du comte Eudes de Nevers (fin 1266). La Croisade de Tunis (seconde moitié de 1267), Le Débat du croisé et du décroisé (1268-1269), La Complainte du roi de Navarre et La Complainte du comte de Poitiers (1271), la Nouvelle complainte d'outremer (1277).


 

Rutebeuf
(1230 - 1280)
Portrait de Rutebeuf

Bibliographie