Naissance: ? Vernantes
Décès: ?
René Bretonnayau, médecin et poète français de la Renaissance.
« René Bretonnayau, que Du Verdier appelle, je ne sais pourquoi, Bretonniau, traita une philosophie plus utile et mieux fondée que celle qui occupe Nuysement. Médecin habile, et distingué dans sa profession, qu'il exerça, moins à Vernantes en Anjou, lieu de sa naissance, qu'à Loches en Tour aine, où il a passé une grande partie de sa vie, il entreprit aussi de laisser par écrit des preuves de sa capacité. Pour les transmettre, il choisit la Poésie qu'il aimait, et dans laquelle il n'était pas inférieur à beaucoup d'autres versificateurs de son siècle. Ses Méditations, fruit de ses études et de son expérience, devaient paraitre sous le titre d'Esculape François. Les matières qu'il discute dans ce volume sont importantes ; il s'y agit de la génération de l'homme et de sa conception ; du siège de l'Ame, de sa nature, et de ses opérations ; de la fabrication de l'oil, et de son usage ; de la nature du cour, et de ses affections ; du foye, et des maladies qui peuvent l'altérer. Il y est question de ces maladies dont le seul nom effraie, la phrénésie, la mêlancholie, le Calcul ou la pierre, la goutte, les hémorrhoïdes, et des moyens de les prévenir, ou de les guérir quand on en est attaqué.
« Je ne puis approuver l'Auteur d'avoir exposé en langue vulgaire ce qui concerne la génération, la conception et l'enfantement de l'homme : les détails dans lesquels il entre sur cela, étaient plus propres à salir l'imagination de ses lecteurs, qu'à éclairer les Médecins qui n'avaient aucun besoin de ses vers pour en être instruits. Son dernier traité, intitulé la Cosmotique et Illustration de la face et des mains, est un hors d'ouvre qu'il fallait supprimer entièrement. Il n'a jamais été nécessaire de donner des préceptes aux femmes pour augmenter leurs attraits naturels ; elles ne sont que trop ingénieuses pour en trouver les moïens. »
Ouvres
La Génération de l'homme et le temple de l'âme, avec autres oeuvres poëtiques extraittes de l'Esculape de René Bretonnayau, Paris, A. L'Angelier, 1583
