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Pierre Reverdy



Dans le monde etranger - Poéme


Poéme / Poémes d'Pierre Reverdy





Je ne peux plus regarder ton visage

Où te caches-tu

La maison s'est évanouie parmi les nuages

Et tu as quitté la dernière fenêtre

Où tu m'apparaissais

Reviens que vais-je devenir

Tu me laisses seul et j'ai peur

Rappelle-toi le temps où nous allions ensemble

Nous marchions dans les rues entre les maisons

Et sur la route au milieu des buissons

Parfois le vent nous rendait muets

Parfois la pluie nous aveuglait

Tu chantais au soleil

Et la neige me rendait gai



Je suis seul je frotte mes paupières

Et j'ai presque envie de pleurer

Il faut marcher vers cette lumière dans l'ombre

C'est toute une histoire à raconter

La vie si simple et droite sans tous les petits à côté

Vers la froide lumière que l'on atteindra malgré tout



Ne te presse pas

Qui est-ce qui souffle

Quand je serai arrivé qui est-ce qui soufflera

Mais seul je n'ose plus avancer

Alors je me mis à dormir

Peut-être pour l'éternité

Sur le lit où l'on m'a couché

Sans plus rien savoir de la vie

J'ai oublié tous mes amis

Mes parents et quelques maîtresses

J'ai dormi l'hiver et l'été

Et mon sommeil fut sans paresse

Mais pour toi qui m'as rappelé
Il va falloir que je me lève
Allons les beaux jours sont passés
Les longues nuits qui sont si brèves
Quand on s'endort entrelacés

Je me réveille au son lugubre et sourd
D'une voix qui n'est pas humaine
Il faut marcher et je te traîne
Au son lugubre du tambour
Tout le monde rit de ma peine
Il faut marcher encore un jour

A la tâche jamais finie
Que le bourreau vienne et t'attelle
Ce soir les beaux jours sont finis
Une voix maussade t'appelle
Pour toi la terre est refroidie



De loin je revois ton visage
Mais je ne l'ai pas retrouvé
Disparaissant à mon passage
De la fenêtre refermée

Nous ne marcherons plus ensemble



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Pierre Reverdy
(1889 - 1960)
 
  Pierre Reverdy - Portrait  
 
Portrait de Pierre Reverdy

La vie et l'Ouvre de pierre reverdy

Pierre Reverdy est né à Narbonne le 13 septembre 1889 à midi. Il vécut à Paris et à Solesmes; il est mort à Solesmes en 1960. Il grandit au pied de la Montagne Noire dans la maison de son père, qui lui transmet le lire et l'écrire. Plusieurs de ses proches ancêtres avaient été sculpteurs, travaillant la pierre d'église et le bois. Il fait ses études au petit lycée de Toulouse et au collège de Narb

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