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Pierre de Brach



Biographie, ouvres de Pierre de Brach


Poésie / Poémes d'Pierre de Brach





Naissance: 1547 Bordeaux
Décès: 29 avril 1841 Paris

Pierre de Brach (1547-1605) est un avocat, poète et éditeur français.

Né à Bordeaux en 1547; sa famille obtint ses titres de noblesse au XVIe siècle. Son père était procureur au Parlement. Pierre de Brach fit sans doute ses études au collège de Guyenne à Bordeaux. Il y fut peut-être un moment favorable à la Réforme, mais il revint très tôt au catholicisme. Par la suite la polémique religieuse ne l'intéressa guère et ses amitiés, particulièrement celle de Montaigne, et ses écrits le montrent tolérant.
Il fit ses études de droit à Toulouse et y connut son premier succès littéraire en obtenant le prix de /'Eglantine aux Jeux Floraux en 1567. De retour à Bordeaux, il avança lentement dans sa carrière d'homme de droit. Il mourut vers 1605.

Il entre au Collège de Guyenne à l'âge de dix ans. Il fait ses études de droit à Toulouse. Vers 1567, il reçoit le prix de l'Églantine de l'Académie des Jeux floraux. Ses études finies, il rentre à Bordeaux où il devient avocat. Il compte parmi ses amis Guillaume du Bartas, Pierre de Ronsard et Michel de Montaigne, dont il devient l'intime et sur lequel il écrit la célèbre Lettre sur la mort de Montaigne. En 1577, il obtient l'office de conseiller du roi et la charge de contrôleur en la chancellerie de Bordeaux grâce à la faveur de Marguerite de Navarre. En 1595, il est nommé pour deux ans jurat de Bordeaux.

Il fit la rencontre d'Anne de Perrot au printemps de 1568, peu après son retour de Toulouse. Il l'épousa en 1572. C'est elle qu'il nomme Aymée. Après son mariage, il semble avoir vécu presque exclusivement à Bordeaux ou dans son château de Montussan, à une dizaine de kilomètres de la ville. En 1587, après avoir donné le jour à onze enfants, Aymée mourut subitement.
« Le huitième jour de juillet de l'an 1587 est morte ma femme, m'ayant laissé en vie quatre enfants mâles et quatre filles. Nous n'avons demeuré ensemble, puisqu'il a plu à Dieu, que quinze ans quatre mois et neuf jours. La paix, l'union de volonté et l'amitié mutuelle et incroyable qui a été entre nous m'a fait trouver les années de nôtre mariage bien courtes. La privation de ce bien me promet des jours à venir bien longs, pour peu qu'il m'en puisse rester.

« Je n 'ai point perdu, en la perdant, seulement la moitié de moy, je me trouve du tout perdu. Jamais pareille amitié ne fut entre mari et femme ; jamais pareil regret ne fut en mari. Je la baptisai du nom d'Aymée ; je l'en nomme encore. A cette perpétuité d'amour, je voue une viduité éternelle.
«Je vis ainsi ou, pour mieux dire, je vivote en cette maison champêtre où la mort de ma bien aimée Aymée mejetta après m'avoir dépouillé de biens, et fait renoncer à toute charge : lieu que j'ai choisi comme havre de repos, pour me tenir à l'abri et éloigné de la mer tempestueuse des actions du monde, où avec une ancre si forte et si assurée j'ai arrêté la mer de mes désirs, si bien qu'aucun vent d'ambition mondaine ne me saurait repousser au large » (Lettre à Juste Lipse du 6 mai 1604).

De la « Lettre sur la mort de Montaigne » (à Juste Lipse) :

« Monsieur de Montaigne est mort; c'est un coup que je donne tout à coup dans vôtre ame, parce qu'il donne bien avant dans mon cueur : qu'il me déplait d'être la corneille d'une si fâcheuse nouvelle.
« La verdeur des feuilles & la bonne odeur des fleurs de sa renommée ne se perdra jamais, & les fruits de son esprit dureront contre les ans tout autant que le goût demeurera entier aux bons esprits.
« Il m'a fait cet honneur d'avoir fait mention de moi jusqu'à ses dernières paroles, ce qui me donne le plus de regret de n'y avoir été, comme il disait avec regret de n 'avoir personne près de lui à qui il put déployer les dernières conceptions de son ame. Il voulait faire comme la lampe, qui, prête a défaillir, éclate & donne jour d'une plus vive lumière.
« Le coup de la mort de ma bien-aimée femme, me fut assené si vivement, que je pensai les coups de toutes autres morts être morts pour moi & ne me pouvoir blesser. Je connais le contraire, et je voudrais que ce dernier coup m'eût été comme le dernier coup du bûcheron qui rue l'arbre par terre, bien qu'il soit le plus faible & que les coups premiers aient fait l'effort !
« Or je sais, Monsieur, que vous avez eu beaucoup d'amitié & beaucoup d'estime pour feu Monsieur de Montaigne, vous en avez donné des témoignages publics durant sa vie : donnez en après sa mort. Nous faisons dresser une pyramide pour son cercueil, une plinthe sera réservée pour ce que vous dédierez à sa mémoire.
De Brach De Bordeaux, ce 4 février 1593. »

Publications

Les Poèmes de Pierre de Brach (1576)
Imitations de Pierre de Brach : Aminte, fable bocagere prise de l'italien, plus l'Olympe, imitation de l'Arioste (1584) Texte en ligne
Quatre chants de la Hierusalem de Torquato Tasso (1596)

Éditions modernes

Ouvres poétiques de Pierre de Brach, sieur de La Motte Montussan, publiées et annotées par Reinhold Dezeimeris, A. Aubry, Paris, 2 vol., 1861-1862
Les Amours d'Aymée, édition critique avec introduction et notes par Jasmine Dawkins, Droz, Genève, 1971
Lettre sur la mort de Montaigne. Choix de poèmes, avant-propos de Iñigo de Satrústegui, L'Horizon chimérique, Bordeaux, 1988

Les talents que de Brach possédait, lui avaient acquis ces amis ; et il s'était concilié l'estime et l'affection de beaucoup d'autres dans les différents voyages qu'il avait faits en France, et hors du Royaume. Il parle de ces voyages dans ses poésies ; mais il n'en donne ni les dates ni les circon­stances. Quant à sa profession, c'était celle des Lois. L'étude qu'il en faisait avait la préfé­rence sur celle des Belles Lettres, sur la poésie même, dont il proteste qu'il ne faisait que son amu­sement. La juris­prudence l'occupait tous les matins. Dès que le retour du jour m'a réveillé, dit-il,

Je sors du lit, en suivant ma coutume
Qui de longtemps m'a pour règle ordonné,
Que le matin à la loi soit donné,
Sans m'habiller, soudain je me retire
Dans mon étude, où je commence à lire
Sur une loi quelque accord discordant.

Cette appli­cation à l'étude lui coûtait peu, parce qu'il l'aimait, et que d'ailleurs ses parents l'y avaient accoutumé dès l'enfance. Mais les troubles du Royaume, et ceux que ressentit en parti­culier la Ville de Bordeaux, en apportèrent dans son Cabinet. Car, comme il le dit fort bien, l'étude aime la paix. Ces agi­tations le chagri­nèrent ; et il assure que quoique ses talents et les lumières qu'il avait acquises ne lui eussent procuré ni récom­pense, ni place distinguée, il aurait voulu être encore plus ignoré. [.]



 

Pierre de Brach
(1547 - 1841)
 
  Pierre de Brach - Portrait  
 
Portrait de Pierre de Brach