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Mellin de Saint-Gelais



Biographie, ouvres de Mellin de Saint-Gelais


Poésie / Poémes d'Mellin de Saint-Gelais





Naissance: vers 1491 Angoulême
Décès: 14 octobre 1558 Paris

Mellin de Saint-Gelais (ou Melin de Saint-Gelays ou de Sainct-Gelais), est un poète français de la Renaissance, qui eut les faveurs de François Ier.

Il était fort probablement le fils naturel de Jean de Saint-Gelais, marquis de Montlieu, qui appartenait à la petite noblesse angoumoise. Son prénom venait d'une mauvaise graphie du nom de Merlin, magicien des légendes arthuriennes. Il était proche de son oncle, Octavien de Saint-Gelais, évêque d'Angoulême depuis 1494, lui-même poète et traducteur de l'Énéide en français.

En 1549, parait la Défense et illustration de la Langue française de Du Bellay, préconisant le retour aux sources antiques, cependant que Mellin subit toujours l'influence italienne et tente de réagir contre les aspirations nouvelles. Un jour, il pousse l'irrévérence jusqu'à ridiculiser, devant Henri II, une ode de Ronsard. Mais Mellin était trop bon cour-tisan pour garder longtemps cette attitude agressive, et bientôt une ode de Ronsard à la gloire de Saint-Gelais scella la récon-ciliation des deux poètes rivaux.

« Voici un des plus grands et des plus fameux auteurs de cet heureux siècle du Roi François Ier qui travailla tant pour la gloire des Muses, que les Muses reconnaissantes ne s'en pourront jamais taire. Il naquit dans le Pays d'Angoûmois et sans doute dans la ville capitale d'Angoulême, puisque c'était le séjour ordinaire de celui qui le mit au Monde. Il eut pour père ce Poète célèbre et fameux Evêque d'Angoulême, Octovien de Saint-Gelais, de la Maison de Lusignan, et par là je fais assez paraître que son père, dont j'ai aussi la vie, n'en avait pas mené toujours une fort austère et fort réservée. Mais si la naissance de ce fils ne fut pas ainsi légitime, la gloire qu'il s'acquit depuis par la beauté de son esprit et par sa Doctrine fut un Trésor qu'il mérita légitimement. Après avoir dans sa jeunesse étudié dans l'Université de Paris, et depuis passé plusieurs années dans les fameuses universités de Bologne et de Padoue, comme il respirait le doux air d'Italie, il s'acquit insensiblement aussi une certaine douce et agréable faculté d'écrire et d'exprimer ses Pensées, laquelle s'élevant au dessus du Vulgaire, faisait que son idiome Français, dans la croyance du Monde, se ressentait en quelque sorte de l'ancienne pureté du style grec et Romain, et en représentait aucunement les grâces, ce qu'il faisait d'autant plus heureusement, qu'ayant une grande et exacte connaissance des lettres Humaines, des Mathématiques et de toutes les autres parties de la Philosophie, il en faisait toujours éclater quelques traits dans ses Ecrits, qu'il enrichissait ainsi des dépouilles de ces nobles Sciences. »

Il fut ainsi, croit-on, le premier en France à parler du système de Copernic, lequel cependant lui parut fort invraisemblable :
« Fantaisie a pris à un bon esprit de notre temps, lequel pour montrer son érudition s'est essayé de prouver par démonstration que le Ciel ne tourne point, mais que c'est la Terre, qui a ce mouvement, que nous pensons voir au Ciel, quoique nous ne la sentions point tourner, nous comparant en cela à ceux, qui naviguant près de la terre, lesquels regardant au rivage, croient qu'il bouge, et que le bateau, ou ils sont, ne bouge pas : et a traité ce Paradoxe si gentiment, qu'il est loué d'un chacun, bien que nul ne croie que lui-même croyait ce, qu'il s'essaie de faire croire aux autres. »
« Mais comme, par ses études, il remporta la Palme sur tous les Ecrivains de son temps, il fut contraint après de la céder à Ronsard, la naissance de ce nouveau Soleil l'ayant d'abord ébloui, d'abord aussi lui donna de l'Envie ; et dans cet aveugle et basse passion, abusant du crédit qu'à avait à la Cour, auprès des grands et auprès du Roi même, il osa bien se découvrir ; et il s'efforça de troubler l'eau de Castalie à ce nouvel Apollon, lorsqu'en présence du Roi Henri Second et de toute une grande assemblée, il calomnia hautement les ouvres de Ronsard, prenant plaisir à lire ses vers, devant le Prince et les Dames de la Cour, avec un ton de voix qui les faisait trouver rudes et désagréables.
« Pendant la Maladie dont il mourut, il fit encore quelques vers, tesmoin cette gentille Epigramme sur du lait d'ânesse qu'il buvait par l'ordonnance de ses Médecins :

Trojam evertit equus ; persas genus auxit equorum :
Nolo ego equos ; fatis sat sit asella meis. »

Thevet, parlant de ses derniers moments, rapporte un mot qu'il aurait adressé avant de rendre l'âme aux médecins disputant gravement sur sa maladie, « a savoir que bientôt il leur enseignerait quelle ils la devaient juger ».
« Il avait les cheveux et la barbe fort clairs, le Front ouvert, les Sourcils un peu élevés, les yeux verts, le nez haut, la Bouche moyennement grande, le visage long et modeste, le Cou assez long pareillement ; au reste d'une complexion fort délicate, mais surtout doué d'une Eloquence singulière. »
« Il avait fait imprimer de son vivant fort peu de ses Vers, se contentant de les faire courir de fois et d'autres par les mains des Courtisans et des dames de la Cour. »





 



Mellin de Saint-Gelais
(1491 - 1558)
 
  Mellin de Saint-Gelais - Portrait  
 
Portrait de Mellin de Saint-Gelais


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