wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Mathurin Régnier



Satire à m. rapin - Poéme


Poéme / Poémes d'Mathurin Régnier





...
Cependant leur savoir ne s'étend seulement

.Qu'à regratter un mot douteux au jugement,

Prendre garde qu'un qui ne heurte une diphtongue,

Epier si des vers la rime est brève ou longue,

Ou bien si la voyelle à l'autre s'unissant

Ne rend point à l'oreille un son trop languissant,

Et laissent sur le vert le noble de l'ouvrage.

Nul aiguillon divin n'élève leur courage;

Ils rampent bassement, faibles d'inventions,

Et n'osent, peu hardis, tenter les fictions,

Froids à l'imaginer : car s'ils font quelque chose,

C'est proser de la rime et rimer de la prose,

Que l'art lime et relime, et polit de façon

Qu'elle rend à l'oreille un agréable son;

Et voyant qu'un beau feu leur cervelle n'embrase,

Ils attifent leurs mots, enjolivent leur phrase,

Affectent leur discours tout si relevé d'art,

Et peignent leurs défauts de couleur et de fard.

Aussi je les compare à ces femmes jolies

Qui par les affiquets se rendent embellies...

Et toute leur beauté ne gît qu'en l'ornement...

OùJ ces divins esprits, hautains et relevés,

Qui des eaux d'Hélicon ont les sens abreuvés,



De verve et de fureur leur ouvrage étincelle,

De leurs vers tout divins la grâce est naturelle,

Et sont, comme l'on voit, la parfaite beauté,

Qui, contente de soi, laisse la nouveauté

Que l'art trouve au
Palais ou dans le blanc d'Espagne.

Rien que le naturel sa grâce n'accompagne;

Son front, lavé d'eau claire, éclate d'un beau teint;

De roses et de lys la nature la peint;

Et, laissant là
Mercure et toutes ses malices,

Les nonchalances sont ses plus grands artifices...





Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Mathurin Régnier
(1573 - 1613)
 
  Mathurin Régnier - Portrait  
 
Portrait de Mathurin Régnier
mobile-img