wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Marie-Joseph Chénier



Chant du 14 juillet - Chanson


Chanson / Poémes d'Marie-Joseph Chénier





Dieu du peuple et des rois, des cités, des campagnes,
De
Luther, de
Calvin, des enfants d'Israël,
Dieu que le
Guèbre adore au pied de ses montagnes,
En invoquant l'astre du ciel !



Ici sont rassemblés sous ton regard immense
De l'empire français les fils et les soutiens.
Célébrant devant toi leur bonheur qui commence, Égaux à leurs yeux comme aux tiens.



Rappelons-nous les temps où des tyrans sinistres
Des
Français asservis foulaient aux pieds les droits ;
Le temps, si près de nous, où d'infâmes ministres
Trompaient les peuples et les rois.



Des brigands féodaux les rejetons gothiques
Alors à nos vertus opposaient leurs aïeux;
Et, le glaive à la main, des prêtres fanatiques
Versaient le sang au nom des cieux.



Princes, nobles, prélats, nageaient dans l'opulence ;
Le peuple gémissait de leurs prospérités ;
Du sang des opprimés, des pleurs de l'indigence,
Leurs palais étaient cimentés.



En de pieux cachots l'oisiveté stupide,
Afin de plaire à
Dieu, détestait les mortels ;
Des martyrs, périssant par un long homicide,
Blasphémaient au pied des autels.



Ils n'existeront plus, ces abus innombrables :
La sainte liberté les a tous effacés ;
Ils n'existeront plus, ces monuments coupables :
Son bras les a tous renversés.



Dix ans sont écoulés ; nos vaisseaux, rois de l'onde, À sa voix souveraine ont traversé les mers :
Elle vient aujourd'hui des bords d'un nouveau monde
Régner sur l'antique univers'.



Soleil, qui, parcourant ta route accoutumée,
Donnes, ravis le jour, et règles les saisons ;
Qui, versant des torrents de lumière enflammée.
Mûris nos fertiles moissons ;



Feu pur, oil éternel, âme et ressort du monde,
Puisses-tu des
Français admirer la splendeur !
Puisses-tu ne rien voir dans ta course féconde
Qui soit égal à leur grandeur !



Que les fers soient brisés !
Que la terre respire !
Que la raison des lois, parlant aux nations,
Dans l'univers charmé fonde un nouvel empire.
Qui dure autant que tes rayons !



Que des siècles trompés le long crime s'expie !
Le ciel pour être libre a fait l'humanité :
Ainsi que le tyran, l'esclave est un impie,
Rebelle à la
Divinité.



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Marie-Joseph Chénier
(1764 - 1811)
 
  Marie-Joseph Chénier - Portrait  
 
Portrait de Marie-Joseph Chénier
mobile-img