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Marc de Papillon de Lasphrise



Biographie, ouvres de Marc de Papillon de Lasphrise


Poésie / Poémes d'Marc de Papillon de Lasphrise





Naissance: 1555 près d'Amboise
Décès: 1599

Marc de Papillon de Lasphrise est un poète baroque satirique et érotique français

Né à Tours d'une famille méridionale, très jeune engagé dans l'armée, cet amoureux peu soucieux des tabous et des conventions reste pour nous le poète des Amours de Théophile (en l'honneur d'une religieuse) et de L'Amour passionnée de Noémie (pour une nièce), remarquables par leur ton libertin et des audaces de langue (sonnets en « langage enfançon », en argot, ou encore en langue inconnue : « Cerdis Zerom deronty toulpinye, / Pursis harlins linor orifieux... »)

Marc de Papillon, capitaine Lasphrise (1555-1599 environ) fut aussi vaillant capitaine aux combats de la troisième guerre civile contre les huguenots que sur les champs de bataille amoureux. Là il se montra si peu catholique que les siècles outrés vouèrent son ouvre à l'oubli. A vingt ans, épris d'une novice qu'il nomme Théophile, il tenta de se substituer physiquement à Dieu. Et puis il se substitua au vieux mari de sa nièce, dite Noémie.

Tôt orphelin, engagé tout jeune dans le métier des armes, Marc de Papillon, capitaine Lasphrise, a mené la vie agitée et vagabonde d'un soldat, parcourant au gré des guerres et des expéditions tout autant les provinces françaises que les côtes lointaines d'Afrique et d'Asie. Catholique loyaliste mais fidèle serviteur d'Henri IV, maintes fois blessé, il se retire, après avoir quitté le service, sur ses terres, dans son domaine de Lasphrise, tout près d'Amboise, pour consacrer les dernières années de sa vie à la poésie. Mais poésie qu'il mène tambour aussi battant que ses campagnes militaires. Il y évoque ses amours, pour la jeune novice du Mans qu'il nomme Théophile, pour sa toute jeune nièce Polixène, ou pour toutes celles qu'il a croisées tout au long de sa route, avec une vigueur et une liberté de ton où l'érotisme et la gaillardise font bon ménage avec le sentiment. Amateur de plaisirs, il est aussi amateur de mots, aimant à les lutiner, et se plaisant dans les jeux volages de l'écriture. Jouant de son nom même de Papillon, il vole en toute liberté, non sans que cette légèreté se charge souvent d'une gravité profonde, née du sentiment que le plaisir ne va point sans souffrance, ni l'amour sans la mort.

« Papillon, tu es volage... », dit la chanson. Le goût des combats amoureux, pour ce poète soldat, n'eut d'égal que son plaisir à guerroyer. La violence charnelle de son désir se libère, dans ses sonnets, jusqu'à l'extase, une mystique de la chair. Dans le deuxième sonnet le « parler enfan-çon » (emploi des diminutifs cher aux poètes du XVIe siècle) est pastiché par le redoublement volontaire des consonnes (frisottant...) . Ici gaillardise et tendresse vont de pair.

Son vrai nom était Marc de Papillon. Il se faisait appeler le Capitaine Lasphrise, premiè­rement, parce qu'il avait mérité par ses Services le grade de Commandant, et qu'on lui en avait conservé le titre en se retirant ; en second lieu, parce qu'il possédait le fief de Lasphrise, dépendant de la terre de Vauberault en Touraine. Ce Fief était peu consi­dérable, puisqu'en se vantant des louanges qu'il présumait que la postérité lui donnerait, il dit :

Et en regardant Lasphrise
Fief de basse valeur,
Peu de bien, beaucoup d'honneur
Me donneront pour devise.
Qu'en une terre petite
Il y a de grands trésors !
Ce diront-elles alors,
S'étonnant de mon mérite.

[.]

La vieillesse précoce du Capitaine Lasphrise est plutôt triste. Désabusé et sans ressources, il s'adresse plusieurs fois au «bon roi» Henri pour réclamer le loyer de ses vingt années de fidèle et loyal service. Rien n'y fait.

Ouvres

Les Premières Ouvres poétiques du capitaine Lasphrise (1597) Texte en ligne ; une seconde édition revue et augmentée a paru en 1599.
La Nouvelle tragicomique in Ancien théatre françois ou Collection des ouvrages dramatiques les plus remarquables depuis les mystères jusqu'à Corneille (1856)

Il naquit, cadet de Vauberault, vers 1555 en Touraine, non loin du château d'Amboise, dans le petit fief de Lasphrise dont il tirera fièrement son nom de capitaine.
Au retour de l'expédition militaire qui l'amena jusqu'aux Canaries (à Lanzarote, « la chaude Ancelotte » de son poème autobiographique), il est dans la suite du Duc d'Anjou, le futur Henri III, et sous la bannière des Guise il suivra son Duc de Mayenne (frère du Duc) comme d'autres leur cardinal.
Vingt ans il se battra dans les rangs catholiques, mais on ne trouve guère sous sa plume de haine envers les huguenots.
Ce ne sont pas ses prouesses guerrières qui assurent la renommée du Capitaine Lasphrise mais ses prouesses d'amant. Mais en fait elles substituèrent longtemps à sa juste renommée une mauvaise réputation. S'il célébra ses maîtresses, il ne les chanta pas de loin. Il se mit franchement au sonnet avec elles comme au lit et leur fit vaillamment l'amour, sans pétrarquiser, de toutes les façons possibles en langue française. Il le fit, de surcroît, à deux femmes défendues : l'une parce qu'elle était promise à Dieu et qu'elle allait prendre le voile (c'est pourquoi il la surnomme Théophile-Aime Dieu), l'autre parce qu 'elle était de sa famille, liée à lui déjà par des liens consanguins, sa propre nièce, fille de son frère Nicolas, Polixène Papillon. De plus Polixène était mariée. Pour toutes ses raisons il l'appela Noémie.
Comme il est toujours obligé de taire le nom de ses maîtresses, qu'elles fassent partie du « glorieux troupeau des filles fillantes » de la Cour ou de sa famille, il s'efforce de les révéler en les cachant. C'est par une anagramme qu'il trahit le nom de Noémie. C'est par un acrostiche qu'il trahit l'identité de Théophile. Il la dissimule dans un sonnet. Lue dans le sens vertical, ainsi, l'initiale de chaque vers compose son nom et il réussit même l'exploit d'un double acrostiche, se mettant, lui, au bord, et la mettant, elle, à la césure, bien au milieu, pour que soient là au moins pour toujours allongés l'un près de l'autre M.A.R.C. D.E. P.A.P.I.L.L.O.N.


 

Marc de Papillon de Lasphrise
(1555 - 1599)
 
  Marc de Papillon de Lasphrise - Portrait  
 
Portrait de Marc de Papillon de Lasphrise