wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Louis Racine



Les limites de la raison - Poéme


Poéme / Poémes d'Louis Racine





Faut-il, dit le déiste, enchaîner la raison ?
N'est-elle pas du
Ciel le plus précieux don ?
Et pouvons-nous penser qu'en nous l'Etre suprême
Veuille étouffer un feu qu'il alluma lui-même?



Il l'alluma sans doute, et cet heureux présent.
Par son premier éclat, guidait l'homme innocent.
Aujourd'hui presque éteinte, une flamme si belle
Ne prête qu'un jour sombre à l'âme criminelle :



Mais la foi le ranime avec un feu plus pur :
Et d'indignes mortels l'osent trouver obscur!
Quand par bonté pour eux un
Dieu se manifeste.
Il leur en dit assez, qu'ils ignorent le reste.
Jusques au temps prescrit le grand livre est scellé.



Pour nous confondre, hélas.' que n'a-t-il pas voilé !
Pourrons-nous pénétrer ses mystères sublimes.
Quand ses moindres secrets sont pour nous des abîmes ?
La nature à nos yeux sans cesse vient s'offrir ;
Le livre à tout moment semble prêt à s'ouvrir.
Que de siècles perdus sans que rien nous attire À rechercher du moins ce que l'homme y peut lire!
Ec lorsque nos besoins, le temps et le hasard
Nous contraignent enfin d'y jeter un regard.
Instruits de quelques faits, en savons-nous les causes?
Attentif au spectacle, en vain tu te proposes.
Philosophe orgueilleux, d'en suivre le dessein ;
En vain tu veux chercher la nature en son sein :
Là tu trouves écrit :
Arrête, téméraire!
Nul de vous n'entrera jusqu'en mon sanctuaire.
Oui, même en ces objets si présents à nos yeux,
Tout devient invisible à l'oeil trop curieux;
Et celui qui captive une mer furieuse,
Borne aussi des humains la vue ambitieuse.
Pour sonder la nature ils font de vains efforts :
Us en verront les jeux, et jamais les ressorts.
Partout elle nous crie :
Adorez votre maître;
Contemplez, admirez, jouissez sans connaître.
D'une attentive étude embrassant le parti.
Du sein de l'ignorance un mortel est parti.
A-t-il tout parcouru ?
Pour fruit de tant de peine, À l'ignorance encor son savoir le ramène.



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Louis Racine
(1692 - 1763)
 
  Louis Racine - Portrait  
 
Portrait de Louis Racine
mobile-img