Léo Ferré |
J'arrivais au mois d'août de seize à ce qu'on dit Mais foutez-moi la paix états civils du monde Apprenti né de lune et fabricant de fronde Je bourre les salauds sauf au saint vendredi Or mes aisselles d'ange avaient un goût de vierge Comme on en voit dans le métro des entassés Ces vierges du métro qui font le pied de nez Pendant que le vieillard à droite s'en goberge Miracle de la rue où je vins après guerre Septembres compassés automnes inouïs Je drainais ma poitrine aux sources du sanscrit Et j'inventais à mes copains d'ardents repaires Ma rousse de neuf ans était neuf fois putain Et rouge resuçait mes doigts d'apocalypse Après lui avoir fait au creux quelques ellipses Ça valait mieux que fair' des ronds dans les bassins Pucelles d'or pucelles rouges J'inventerai pour vous des bouges Où vos torchons mal lessivés Seront mes drapeaux maculés Et sur vos éternelles croupes Buvant la lie avec la coupe Je battrai trente-trois avés Histoir' d'apprendre à vous laver |
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Léo Ferré (1916 - 1993) |
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Portrait de Léo Ferré | |||||||||
biographiePoète... vos papiers !, poèmes (La Table ronde, 1956) La Nuit, feuilleton lyrique (La Table ronde, 1956) Mon programme, plaquette auto-éditée (1968) Benoît Misère, récit (Robert Laffont, 1970) Il est six heures ici et midi à New York, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1974) Je parle à n'importe qui, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1979) |
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