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Jean-Pierre Claris de Florian



L'hermine, le castor et le sanglier - Fable


Fable / Poémes d'Jean-Pierre Claris de Florian





Une hermine, un castor, un jeune sanglier,



Cadets de leur famille, et partant sans fortune,



Dans l'espoir d'en acquérir une



Quittèrent leur forêt, leur étang, leur hallier.



Après un long voyage, après mainte aventure,



Ils arrivent dans un pays



Où s'offrent à leurs yeux ravis



Tous les trésors de la nature,



Des prés, des eaux, des bois, des vergers pleins de fruits.



Nos pèlerins, voyant cette terre chérie,



Éprouvent les mêmes transports



Qu'Énée et ses troyens en découvrant les bords



Du royaume de
Lavinie.



Mais ce riche pays était de toutes parts



Entouré d'un marais de bourbe



Où des serpents et des lézards



Se jouait l'effroyable tourbe.



Il fallait le passer ; et nos trois voyageurs



S'arrêtent sur le bord, étonnés et rêveurs.



L'hermine la première avance un peu la patte ;



Elle la retire aussitôt,



En arrière elle fait un saut,



En disant : mes amis, fuyons en grande hâte ;



Ce lieu, tout beau qu'il est, ne peut nous convenir,



Pour arriver là bas il faudrait se salir ;



Et moi je suis si délicate,



Qu'une tache me fait mourir.



Ma sour, dit le castor, un peu de patience ;



On peut, sans se tacher, quelquefois réussir :



Il faut alors du temps et de l'intelligence ;



Nous avons tout cela : pour moi, qui suis maçon,



Je vais en quinze jours vous bâtir un beau pont



Sur lequel nous pourrons, sans craindre les morsures



De ces vilains serpents, sans gâter nos fourrures,



Arriver au milieu de ce charmant vallon.



Quinze jours !
Ce terme est bien long,



Répond le sanglier : moi, j'y serai plus vite ;



Vous allez voir comment.
En prononçant ces mots,



Le voilà qui se précipite



Au plus fort du bourbier, s'y plonge jusqu'au dos,



À travers les serpents, les lézards, les crapauds,



Marche, pousse à son but, arrive plein de boue ;



Et là, tandis qu'il se secoue,



Jetant à ses amis un regard de dédain :



Apprenez, leur dit-il, comme on fait son chemin.





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Jean-Pierre Claris de Florian
(1755 - 1794)
 
  Jean-Pierre Claris de Florian - Portrait  
 
Portrait de Jean-Pierre Claris de Florian

Biographie / Ouvres

Jean-Pierre Claris de Florian est né à Florian près de Sauve, dans les Cévennes, le 6 mars 1755, perd sa mère très jeune, probablement à l'âge de deux ans.
Familier du château de Sceaux et protégé de Voltaire (son oncle). Lauréat de l'Académie, le 6 mars 1788, Florian atteignit le sommet de sa gloire en y entrant , remplaçant le cardinal de Luynes.
Banni de Paris pendant

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