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Jean-Pierre Claris de Florian



Les serins et le chardonneret - Fable


Fable / Poémes d'Jean-Pierre Claris de Florian





Un amateur d'oiseaux avait, en grand secret,



Parmi les oufs d'une serine



Glissé l'ouf d'un chardonneret.



La mère des serins, bien plus tendre que fine,



Ne s'en aperçut point, et couva comme sien



Cet ouf qui dans peu vint à bien.



Le petit étranger, sorti de sa coquille,



Des deux époux trompés reçoit les tendres soins,



Par eux traité ni plus ni moins



Que s'il était de la famille.



Couché dans le duvet, il dort le long du jour



À côté des serins dont il se croit le frère,



Reçoit la béquée à son tour,



Et repose la nuit sous l'aile de la mère.



Chaque oisillon grandit, et, devenant oiseau,



D'un brillant plumage s'habille ;



Le chardonneret seul ne devient point jonquille,



Et ne s'en croit pas moins des serins le plus beau.



Ses frères pensent tout de même :



Douce erreur qui toujours fait voir l'objet qu'on aime



Ressemblant à nous trait pour trait !



Jaloux de son bonheur, un vieux chardonneret



Vient lui dire : il est temps enfin de vous connaître ;



Ceux pour qui vous avez de si doux sentiments



Ne sont point du tout vos parents.



C'est d'un chardonneret que le sort vous fit naître.



Vous ne fûtes jamais serin : regardez-vous,



Vous avez le corps fauve et la tête écarlate,



Le bec. oui, dit l'oiseau, j'ai ce qu'il vous plaira,



Mais je n'ai point une âme ingrate,



Et mon cour toujours chérira



Ceux qui soignèrent mon enfance.



Si mon plumage au leur ne ressemble pas bien,



J'en suis fâché, mais leur cour et le mien



Ont une grande ressemblance.



Vous prétendez prouver que je ne leur suis rien,



Leurs soins me prouvent le contraire.



Rien n'est vrai comme ce qu'on sent.



Pour un oiseau reconnaissant



Un bienfaiteur est plus qu'un père.








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Jean-Pierre Claris de Florian
(1755 - 1794)
 
  Jean-Pierre Claris de Florian - Portrait  
 
Portrait de Jean-Pierre Claris de Florian


Biographie / Ouvres

Jean-Pierre Claris de Florian est né à Florian près de Sauve, dans les Cévennes, le 6 mars 1755, perd sa mère très jeune, probablement à l'âge de deux ans.
Familier du château de Sceaux et protégé de Voltaire (son oncle). Lauréat de l'Académie, le 6 mars 1788, Florian atteignit le sommet de sa gloire en y entrant , remplaçant le cardinal de Luynes.
Banni de Paris pendant

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