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Jean-Pierre Claris de Florian



Les deux persans - Fable


Fable / Poémes d'Jean-Pierre Claris de Florian





Cette pauvre raison dont l'homme est si jaloux



N'est qu'un pâle flambeau qui jette autour de nous



Une triste et faible lumière ;



Par delà c'est la nuit : le mortel téméraire



Qui veut y pénétrer marche sans savoir où.



Mais ne point profiter de ce bienfait suprême,



Éteindre son esprit, et s'aveugler soi-même,



C'est un autre excès non moins fou.



En
Perse il fut jadis deux frères,



Adorant le soleil, suivant l'antique loi.



L'un d'eux, chancelant dans sa foi,



N'estimant rien que ses chimères,



Prétendait méditer, connaître, approfondir



De son dieu la sublime essence ;



Et du matin au soir, afin d'y parvenir,



L'oil toujours attaché sur l'astre qu'il encense ;



Il voulait expliquer le secret de ses feux.



Le pauvre philosophe y perdit les deux yeux ;



Et dès lors du soleil il nia l'existence.



L'autre était crédule et bigot ;



Effrayé du sort de son frère,



Il y vit de l'esprit l'abus trop ordinaire,



Et mit tous ses efforts à devenir un sot.



On vient à bout de tout ; le pauvre solitaire



Avait peu de chemin à faire,



Il fut content de lui bientôt.



Mais, de peur d'offenser l'astre qui nous éclaire



En portant jusqu'à lui des regards indiscrets,



Il se fit un trou sous la terre,



Et condamna ses yeux à ne le voir jamais.



Humains, pauvres humains, jouissez des bienfaits



D'un dieu que vainement la raison veut comprendre,



Mais que l'on voit partout, mais qui parle à nos cours.



Sans vouloir deviner ce qu'on ne peut apprendre,



Sans rejeter les dons que sa main sait répandre,



Employons notre esprit à devenir meilleurs.



Nos vertus au très-haut sont le plus digne hommage,



Et l'homme juste est le seul sage.





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Jean-Pierre Claris de Florian
(1755 - 1794)
 
  Jean-Pierre Claris de Florian - Portrait  
 
Portrait de Jean-Pierre Claris de Florian

Biographie / Ouvres

Jean-Pierre Claris de Florian est né à Florian près de Sauve, dans les Cévennes, le 6 mars 1755, perd sa mère très jeune, probablement à l'âge de deux ans.
Familier du château de Sceaux et protégé de Voltaire (son oncle). Lauréat de l'Académie, le 6 mars 1788, Florian atteignit le sommet de sa gloire en y entrant , remplaçant le cardinal de Luynes.
Banni de Paris pendant

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