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Jean-Pierre Claris de Florian



Le vieux arbre et le jardinier - Fable


Fable / Poémes d'Jean-Pierre Claris de Florian





Un jardinier, dans son jardin,



Avait un vieux arbre stérile ;



C'était un grand poirier qui jadis fut fertile :



Mais il avait vieilli, tel est notre destin.



Le jardinier ingrat veut l'abattre un matin ;



Le voilà qui prend sa cognée.



Au premier coup l'arbre lui dit :



Respecte mon grand âge, et souviens-toi du fruit



Que je t'ai donné chaque année.



La mort va me saisir, je n'ai plus qu'un instant,



N'assassine pas un mourant



Qui fut ton bienfaiteur.
Je te coupe avec peine,



Répond le jardinier ; mais j'ai besoin de bois.



Alors, gazouillant à la fois,



De rossignols une centaine



S'écrie : épargne-le, nous n'avons plus que lui :



Lorsque ta femme vient s'asseoir sous son ombrage,



Nous la réjouissons par notre doux ramage ;



Elle est seule souvent, nous charmons son ennui.



Le jardinier les chasse et rit de leur requête ;



Il frappe un second coup.
D'abeilles un essaim



Sort aussitôt du tronc, en lui disant : arrête,



Écoute-nous, homme inhumain :



Si tu nous laisses cet asile,



Chaque jour nous te donnerons



Un miel délicieux dont tu peux à la ville



Porter et vendre les rayons :



Cela te touche-t-il ?
J'en pleure de tendresse,



Répond l'avare jardinier :



Eh !
Que ne dois-je pas à ce pauvre poirier



Qui m'a nourri dans sa jeunesse ?



Ma femme quelquefois vient ouïr ces oiseaux ;



C'en est assez pour moi : qu'ils chantent en repos.



Et vous, qui daignerez augmenter mon aisance,



Je veux pour vous de fleurs semer tout ce canton.



Cela dit, il s'en va, sûr de sa récompense,



Et laisse vivre le vieux tronc.



Comptez sur la reconnaissance



Quand l'intérêt vous en répond.





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Jean-Pierre Claris de Florian
(1755 - 1794)
 
  Jean-Pierre Claris de Florian - Portrait  
 
Portrait de Jean-Pierre Claris de Florian

Biographie / Ouvres

Jean-Pierre Claris de Florian est né à Florian près de Sauve, dans les Cévennes, le 6 mars 1755, perd sa mère très jeune, probablement à l'âge de deux ans.
Familier du château de Sceaux et protégé de Voltaire (son oncle). Lauréat de l'Académie, le 6 mars 1788, Florian atteignit le sommet de sa gloire en y entrant , remplaçant le cardinal de Luynes.
Banni de Paris pendant

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