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Jean-Pierre Claris de Florian



Le château de cartes - Fable


Fable / Poémes d'Jean-Pierre Claris de Florian





Un bon mari, sa femme, et deux jolis enfants,



Coulaient en paix leurs jours dans le simple ermitage



Où, paisibles comme eux, vécurent leurs parents.



Ces époux, partageant les doux soins du ménage,



Cultivaient leur jardin, recueillaient leurs moissons,



Et le soir, dans l'été soupant sous le feuillage,



Dans l'hiver devant leurs tisons,



Ils prêchaient à leurs fils la vertu, la sagesse,



Leur parlaient du bonheur qu'ils procurent toujours :



Le père par un conte égayait ses discours,



La mère par une caresse.



L'aîné de ces enfants, né grave, studieux,



Lisait et méditait sans cesse ;



Le cadet, vif, léger, mais plein de gentillesse,



Sautait, riait toujours, ne se plaisait qu'aux jeux.



Un soir, selon l'usage, à côté de leur père,



Assis près d'une table où s'appuyait la mère,



L'aîné lisait
Rollin ; le cadet, peu soigneux



D'apprendre les hauts faits des romains ou des parthes,



Employait tout son art, toutes ses facultés,



À joindre, à soutenir par les quatre côtés



Un fragile château de cartes.



Il n'en respirait pas d'attention, de peur.



Tout-à-coup voici le lecteur



Qui s'interrompt : papa, dit-il, daigne m'instruire



Pourquoi certains guerriers sont nommés conquérants,



Et d'autres fondateurs d'empire :



Ces deux noms sont-ils différents ?



Le père méditait une réponse sage,



Lorsque son fils cadet, transporté de plaisir,



Après tant de travail, d'avoir pu parvenir



À placer son second étage,



S'écrie : il est fini !
Son frère murmurant



Se fâche, et d'un seul coup détruit son long ouvrage ;



Et voilà le cadet pleurant.



Mon fils, répond alors le père,



Le fondateur, c'est votre frère,



Et vous êtes le conquérant.





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Jean-Pierre Claris de Florian
(1755 - 1794)
 
  Jean-Pierre Claris de Florian - Portrait  
 
Portrait de Jean-Pierre Claris de Florian

Biographie / Ouvres

Jean-Pierre Claris de Florian est né à Florian près de Sauve, dans les Cévennes, le 6 mars 1755, perd sa mère très jeune, probablement à l'âge de deux ans.
Familier du château de Sceaux et protégé de Voltaire (son oncle). Lauréat de l'Académie, le 6 mars 1788, Florian atteignit le sommet de sa gloire en y entrant , remplaçant le cardinal de Luynes.
Banni de Paris pendant

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