wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Jean-Nicolas-Marcellin Guérineau de Saint-Péravy



Lucrèce et tarquin - Poéme


Poéme / Poémes d'Jean-Nicolas-Marcellin Guérineau de Saint-Péravy





Romance à mettre en musique, ou, en anendant, sur l'ait de la
Romance de
Daphné".

Dans cette heureuse contrée,
Où le
Tibre en ses replis

Roule son onde dorée.
Ma vue au loin égarée
Errait parmi les débris.



Le dieu des ombres légères
M'invitait au doux repos,
Quand d'antiques caractères
Suspendirent mes paupières
Qu'allaient fermer ses pavots.



C'était la triste aventure
De
Lucrèce et de
Tarquin ;
J'en ai calqué la peinture.
Puisse ta race future
Me savoir gré du larcin.



Lucrèce eut une âme tendre
Avec un coeur vertueux :
Tarquin ne put s'en défendre,
Et le défaut de s'entendre
Fit le malheur de tous deux.



Un jour tout parfumé d'ambre
Méditant d'heureux efforts :
Il la surprit dans sa chambre,
On n'avait point d'antichambre.
On ne sifflait point alors.



Lucrèce reste muette ;
Mais prenant un autre ton,
Elle court à sa sonnette.
Il en avait, en cachette.
Exprès coupé le cordon.



À ses pieds il tombe, il jure

Qu'il sera respectueux !

Que sa flamme est vive et pure !

On dit qu'en cette posture

Un homme est bien dangereux'.



Tarquin devint téméraire :
Lucrèce a recours aux cris ;
Elle tombe en sa bergère.
Le pied glisse d'ordinaire
Sur les parquets sans tapis.



Au sein des exploits qu'il ose.
Il éprouve au même instant
Certaine métamorphose.
Si trop

d'amour en est cause.
J'aime mieux n'aimer pas tant.



Dans le courroux qui l'enflamme,
Lucrèce cède au dépit ;
On dit qu'elle en rendit l'âme.
Dans notre siècle une femme
A plus de force d'esprit.






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Jean-Nicolas-Marcellin Guérineau de Saint-Péravy
(1735 - 1789)
Portrait de Jean-Nicolas-Marcellin Guérineau de Saint-Péravy


mobile-img