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Jean-François Marmontel |
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Naissance: Bort-les-Orgues le 11 juillet 1723 Décès: Habloville (Saint-Aubin-sur-Gaillon) le 31 décembre 1799 Jean-François Marmontel, est un encyclopédiste, historien, conteur, romancier, grammairien et poète, dramaturge et philosophe français. Fils d'un tailleur limousin, il fait carrière et devient un des principaux personnages de la littérature officielle, éditeur du Mercure (1758-1760), membre, puis secrétaire perpétuel de l'Académie française (1763 et 1783), historiographe (1772). Il est connu pour ses Contes morauxet ses Éléments de littérature. On ne publia qu'en 1820 un poème erotique d'un ton bien différent, La Neuvaine de Cythère, composé en 1764, dont Diderot écrivait à la fin du Salon de 1767: l'ami Marmontcl « a fait le joli poème de la Neuvaine, et c'est quelque chose, soit dit en passant. » A 12 ans, il est admis chez les Jésuites à Mauriac. A 15 ans, son père le place en apprentissage à Clermont. Mais il quitte rapidement cet emploi et obtient de poursuivre ses études chez les Jésuites tout en exerçant les fonctions de répétiteur pour subvenir à ses besoins. Il envisage alors d'entrer dans les ordres. Il reçoit la tonsure en février 1741 à Limoges. A Toulouse, l'Académie des Arts Floraux organise chaque année un concours de poésie. Marmontel découvre par hasard que ce concours est très richement doté et il décide d'y participer, mais son ode sur l'invention de la poudre à canon n'est pas primée. Furieux, il écrit à Voltaire, lui envoie son ouvre et le prend à témoin. Voltaire lui répond ! Et l'encourage à poursuivre. Ce fut le début d'une relation suivie entre un maître et son disciple. Les encouragements seront suivis d'effet: Marmontel remporte un prix de poésie en 1744. Issu d'une famille pauvre, Jean-François Marmontel est le fils aîné de Martin Marmontel, maître tailleur d'habits, et de Marianne Jourdes (morte en 1747). Ses parents ont six autres enfants: Anne (née le 9 mars 1727), Marie-Jeanne (née le 28 mars 1728), Antoinette (née le 10 août 1730, morte le 23 janvier 1766), Jean (décembre 1731), Antoine (mars 1738) et Jeanne (1739)1,2. Plus tard, il adoptera le nom de « Marmontel ». Après avoir appris à lire au couvent de l'Immaculée Conception de la Vierge, dont les religieuses sont liées d'amitié avec sa mère, il va à l'école d'un prêtre de Bort, l'abbé Vaissière, avant de suivre, de 1734 à 1738, des études au collège de Mauriac, dirigé par les Jésuites3. Expulsé du collège un mois avant la fin de son année de rhétorique, son père le place en apprentissage chez un marchand de Clermont-Ferrand. Devenu apprenti tailleur, selon John Renwick, un jésuite de Clermont l'aurait pris sous sa protection en lui procurant une place de précepteur dans une famille bourgeoise4. Ainsi, il parvient à survivre et à faire sa philosophie au collège de la ville, de 1738 à 1740. De 1740 à 1741, il est employé comme précepteur par le marquis de Linars3. Il perd alors son père, victime de la tuberculose. Cet événement réduit sa famille au désespoir et à la misère, ainsi qu'il le raconte dans ses Mémoires. Il promet de l'en tirer et s'installe à Toulouse en 1741, où il fait sa philosophie chez les Jésuites et devient répétiteur chez les Jésuites et les Bernardins, envoyant aux siens une partie de son salaire. Bibl. De l'Encyclopédie à la Contre-Révolution : Jean-François de Mar-montel (1723-1799), éd. par Jean Ehrard, Clermont-Fcrrand, G. de Bus-sac, 1970. - John Renwick, La Destinée posthume de Marmontel, Université de Clermont-Ferrand, 1972. - Jacques Wagner, Marmontel journaliste et le Mercure de France. Grenoble, Presses universitaires, 1975. - James Maurice Kaplan, La Neuvaine de Cythère : une démar-montélisation de Marmontel, Studics on Voltaire, 113,1973. La voix DES pauvres Épîtrc au roi, sur l'incendie de l'Hôtel-Dieu. - 1. Ce poème a été inspiré par l'incendie du 30 décembre 1772. Il est vendu en 1773 au profit des pauvres. L'opinion demande que l'hôpital soit rebâti sur un emplacement plus salubre et surtout que son architecture respecte mieux I hygiène. La neuvaine DE CYTHERE. - 1. J. M. Kaplan rapproche ces vers du passage de Lucrèce consacré aux songes (De natura rerum. IV, 962-1029). 2. Au sens ancien de fort, solide. 3. Le ceste : la courroie. Ouvres Denys le tyran, tragédie, 5 février 1748 Aristomène, tragédie, 30 avril 1749 Cléopâtre, tragédie, 20 mai 1750 La Guirlande, acte de ballet, 1751, musique de Jean-Philippe Rameau Acanthe et Céphise, pastorale héroïque en trois actes, 1751, musique de Jean-Philippe Rameau Les Héraclides, tragédie, 24 mai 1752 Égyptus, tragédie, 1753 Lysis et Délie, pastorale héroïque en un acte, 1753, musique de Jean-Philippe Rameau Les Sybarites, acte de ballet, 1753, musique de Jean-Philippe Rameau Hercule mourant, opéra, 1761 Annette et Lubin (1762) La Bergère des Alpes (1766) Le Huron, opéra-comique, 1768, musique d'André Grétry Lucile, opéra-comique, 1769, musique d'André Grétry Sylvain, opéra-comique, 1770, musique d'André Grétry L'Amie de la maison, opéra-comique, 1771, musique d'André Grétry Zémire et Azor, opéra-comique, 1771, musique d'André Grétry Céphale et Procris, 1773 La Fausse magie, opéra-comique, 1775, musique d'André Grétry Didon, opéra, 1783, musique de Niccolò Vito Piccinni La Fausse Pénélope, opéra-comique, 1785, musique de Niccolò Vito Piccinni Démophon, 1788 Polymnie, satire en 11 chants L'établissement de l'École militaire, 1751 Vers sur la convalescence du Dauphin, 1752 La naissance du duc d'Aquitaine, 1753 Épître aux poètes, 1760 La Neuvaine de Cythère, 1820 (poème licencieux) Contes moraux, 1755-1759 Bélisaire, 1767 Les Incas, 1777 Nouveaux contes moraux, 1792 Poétique française, 1763, 3 parties : ouvrage dans lequel Racine et Boileau sont vivement attaqués Essai sur les révolutions de la musique en France, 1777 De l'Autorité de l'usage sur la langue, 1785 Éléments de littérature, 1787. Édition moderne chez Desjonquères, présentée, établie et annotée par Sophie Le Ménahèze, 2005. Mémoire sur la régence du duc d'Orléans, 1788 Apologie de l'Académie française, 1792 édition remaniée de Venceslas de Rotrou, 1759 La Pharsale de Lucain, traduite en prose, 1766 édition des Chefs d'ouvres dramatiques de Mairet, Du Ryer et Rotrou, avec un Commentaire, 1775 Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants, 1800 Leçons d'un père à ses enfants sur la langue française, 1806 |
Jean-François Marmontel (1723 - 1799) |
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Portrait de Jean-François Marmontel | |||||||||
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