Naissance: 23 août 1733 à Versailles
Décès: 31 mars 1816
Jean-François Ducis est un écrivain et poète français.
Né dans une famille modeste, originaire de Hauteluce en Savoie, il est le fils de Pierre Ducis, marchand de toile, et Marie-Thérèse Rappe2, et l'oncle du peintre d'histoire Jean-Louis Ducis.
Jean-François Ducis reçut une éducation religieuse soignée et fit ses études d'abord dans une petite pension de Clamart puis au collège de Versailles. À dix-huit ans, il entra comme secrétaire chez le maréchal de Belle-Isle qui l'emmena dans ses tournées d'inspection des places fortes, puis le plaça comme expéditionnaire dans les bureaux du ministère de la Guerre lorsqu'il y fut nommé. Mais, peu après, son protecteur l'autorisa à quitter cet emploi tout en en conservant les appointements afin de se consacrer au théâtre. Son oncle Louis Le Dreux de La Châtre, architecte du roi, architecte du château de Compiègne, l'aida également pendant bien des années.
Il se consacra à la traduction de Shakespeare, sagement adapté à la scène française et souvent édulcore : Hamlet (1769), Roméo et Juliette (1772), Le Roi Lear (1783). Macbeth (1784). Othello (1792). Il traduisit également des pièces antiques et donna de son propre cru Abufar (1795), drame lyrique de l'inceste dans le désert arabe. Sa poésie lyrique est discrète, elle chante l'amitié et la vie simple.
A M THOMAS. -
1. Sur Thomas, voir p. 495- L'épître de Ducis à son ami fait succéder à l'opposition classique entte alexandrins et octosyllabes la tonalité mineure des heptasyllabcs. -
2. Admète est le roi qui donna asile à Apollon, banni de l'Olympe, et lui confia ses troupeaux. -
3. Voir La Fontaine. « Les Deux Pigeons », Tables, IX, 2. -
4. la panetière est un sac. une espèce de gibecière pour les aliments.
Il ne se sentait pas à l'aise dans la prose », et ce fut son ami Thomas qui écrivit son discours de réception. Il était membre de l'académie de Lyon et l'un des habitués du salon Necker. Il assista à la dernière séance de l'ancienne Académie, le 5 août 1793. Il fut favorable aux idées de la Révolution, fut nommé le 12 décembre 1795, comme associé non résident, dans la troisième classe de l'Institut, section de poésie ; il assista à la réunion préparatoire de 1800 en vue de reconstituer l'Académie. À l'organisation de 1803, il reprit son fauteuil et le conserva à la réorganisation de 1816. C'est autour de lui que se groupèrent les littérateurs qui formèrent la société du Déjeuner de la Fourchette et qui devinrent tous académiciens. (Onésime Leroy : Études sur Ducis ; Campenon : Essai de mémoires ou lettres sur la vie, le caractère et les écrits de Ducis).
ouvre
Ses ouvres ont été publiées à Paris, 1813, 3 volumes in-8 ; 1819, 6 volumes in-18 et 3 volumes in-8.
Vincent Campenon a donné ses Ouvres posthumes précédées d'une notice en 1826.
