Jean Orizet |
Parsifal, devenu train rapide, fonce vers la Baltique entre vert et gris-bleu. Les petites lampes du wagon-restaurant scintillent à la mémoire du voyageur: les mêmes étaient dessinées sur le train électrique de son enfance. Arrêt à Dusseldorf ou Napoléon a toujours son portrait à la brasserie Schoemacher, spécialiste de l'éternel Wienerschnitzel. Le Rhin vomit ses longs chalands. Récital de poèmes entrelardé de saucisse et de mortadelle. Sous les chemins de halage, rigueur teutonne des carrés de choux. Dans le Hofgarten, erre, à la nuit, le fantôme du vampire, maintenant simple voyeur de filles grasses et nues photographiées pour les vitrines des kabarets. Rires de la baronne dans Kônigsallee au prétentieux kilomètre. Henri Heine est allé se faire enterrer à Paris. |
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Jean Orizet (1937 - ?) |
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Portrait de Jean Orizet | |||||||||
OuvresAprès avoir pratiqué le métier de journaliste, Jean Orizet devient le cofondateur, en 1969, de la revue Poésie 1 et travaille comme éditeur aux éditions du Cherche-midi. Ecrivain, voyageur et humaniste, ses textes, dont 'L' Attrapeur de rêves' ou 'La Cendre et l'étoile', lui permettent de figurer au rang des poètes les plus importants de sa génération. |
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