Jacques Peletier du Mans |
Naissance: le 25 juillet 1517 Mans Décès: 1582 Paris Jacques Peletier du Mans ou Pelletier, est un mathématicien et un poète humaniste français. Initiateur de la Pléiade, ami de Ronsard et de Du Bellay, on lui doit en mathématiques les noms des milliards. Il est un des premiers avec Guillaume Gosselin à user de lettres en algèbre pour résoudre les systèmes d'équations linéaires. Préfigurant la logistique spécieuse, ses notations et ses exigences de fonder de façon abstraite les mathématiques font de lui un précurseur immédiat de François Viète. Il était né au Mans le 25 juillet 1517. Son père, grand amateur d'astrologie, prit soin de noter l'heure exacte de sa naissance. C'était le début d'une longue vie savante et errante. Ronsard dira plus tard : « Et Peletier le docte a vagué comme Ulysse. » Quand il publie à trente ans ses Ouvres poétiques il a déjà étudié au collège de Navarre avec son frère, puis le droit, en une autre ville, enseigné la philosophie et commencé mais interrompu ses études de médecine ; il s'est lié d'amitié avec Du Bellay et Ronsard, plus jeunes que lui, leur a « appris » le sonnet et les formes latines de la poésie, leur conseillant de les introduire dans la poésie française, comme élément d'un programme général de nationalisation du savoir, par la traduction et l'invention, unissant poétiquement les lettres et les sciences (il a déjà publié une version « moderniste » de l'Art poétique d'Horace, en 1544), dont il rêvera et qu'il entreprendra lui-même peu après pour les mathématiques. Il a erré jusqu'à sa mort, en 1582, étudiant la médecine à Bordeaux, le droit à Poitiers; il fut à Lyon, à Paris, en Italie, à Paris encore, en Savoie, où il écrivit un des premiers textes, un poème, où la nature est décrite telle qu'on l'observe et non telle qu'elle devrait être d'après les Anciens. Un de ses derniers emplois fut celui de professeur de mathématiques à l'université de Poitiers, en 1579. C'était un esprit universel, curieux, tolérant, modeste. Il a écrit un des premiers livres de mathématiques en français, et un « art poétique » sans idées faibles. Il se passionna pour la réforme de l'orthographe, en inventant une pour lui-même, dont il fit composer, en 1555, son Amour des Amours. Ouvres Jacobi Peletarii Cenomani In Euclidis Elementa geometrica demonstrationum libri sex, Lugduni, apud J. Tornaesium (Jean de Tournes) et G. Gazeium (Guillaume Gazeau), 1557 (lire) Arithmeticae practicae methodus facilis per Gemmam Frisium, Huc accesserunt Jacobi Peletarii, annotationes. Ejusdem item de fractionibus astronomicis compendium et de cognoscendis per memoriam calendis, idibus, nonis, festis mobilibus et loco solis et lunae in zodiaco, Parisiis, apud G. Richardum (Guillaume Richard), 1545 gallica L'algèbre de Jaques Peletier du Mans, départie en 2 livres, Lion, J. de Tournes, 1554 gallica De l'usage de géométrie, Paris, Gilles Gourbin, 1573 gallica Dialogue de l'ortografe e prononciation françoese departi an deus livres, Poitiers, J. e E. de Marnef à l'anseigne du Pelican, 1550 gallica Discours non plus mélancoliques que divers, de choses mesmement qui appartiennent à notre France, et à la fin la manière de bien et justement entoucher les lucs et les guiternes, Poitiers, E. de Marnef, 1556 gallica Euvres poétiques de Jaques Peletier du Mans, intitulez Louanges. Aveq quelques autres écriz du même auteur, ancores non publiez, Paris, R. Coulombel, 1581 gallica Jacobi Peletarii Cenomani De occulta parte numerorum, quam algebram vocant, libri duo, Parisiis, G. Cavellat, 1560 gallica L'amour des amours, vers liriques, Lyon, J. de Tournes, 1555 gallica L'art poétique d'Horace, traduit en vers françois, Paris, M. Vascosan, 1545 gallica La Savoye, Anecy, J. Bertrand, 1572 gallica |
Jacques Peletier du Mans (1517 - 1582) |
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Portrait de Jacques Peletier du Mans | |||||||||