wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Henri Michaux



Chant quatrième - Chanson


Chanson / Poémes d'Henri Michaux





Les grands hommes d'autrefois, les hommes divins, parlaient avec une grande paix, comme une main sur le cour et l'on s'arrêtait, les écoutant, et des millénaires plus tard, les écoutant toujours vous vous arrêtiez encore, comme si une main venait se poser sur votre cour.

Il n'en était plus ainsi à présent.

De grinçants hurlements, et des façons de camion, et comme un entourage d'émeute.

L'époque était trompette, mais le souffle lui-même était sourd et angoissé, court et hypocrite.

Le
Colossal, lui-même, la grandeur n'y était pas.

Dans le triomphe, le crapuleux : on salissait les têtes tombées, on y poussait la canaille.

Les faucons, pour mieux tromper, s'habillaient en fauvettes.
Mais c'étaient des faucons.

Le reste n'avait jamais été aussi fourmi.
D'interchangeables idées de soldat de plomb que la haine même n'émulsionnait pas.

Tout était
Tribu,
Tribu!

Lugubres et farouches, se détournant des souvenirs des jours anciens, les hommes marchaient dans le tunnel, tendant le poing à leur passé, accusant les seins d'avoir été trop beaux, accusant le soleil d'avoir été jaune et brillant, jetant inconsidérément ses pinceaux de douce chaleur.

On reprochait le riz à l'étincelle et au riz de ne pas donner d'étincelle.

Tout était nivelé.
A la
Reine d'être bonne dactylo.

Et docile à tous les prêches, l'homme abattu, docile, jusques à quand docile?

Pauvre
Pays, comment a-t-on pu t'aimer ainsi?


Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Henri Michaux
(1899 - 1984)
 
  Henri Michaux - Portrait  
 
Portrait de Henri Michaux

Bibliographie

En 1922, lors de son séjour à l'hôpital consécutif à ces problèmes cardiaques, il découvre Lautréamont, dont l'oeuvre lui donne la liberté et l'étincelle créative pour écrire ses propres poèmes. « Cas de folie circulaire », fut son premier poème publié en 1922 dans la revue littéraire Le Disque Vert, dirigée par Franz Hellens. Celui-ci, fervent amateur de Michaux, ira jusqu'à le nommer co-directeu

Ouvres d'henri michaux

Henri Michaux (Namur, 24 mai 1899 - Paris, 19 octobre 1984) est un écrivain, poète et peintre d'origine belge d'expression française naturalisé français en 1955. Son ouvre est souvent rattachée au courant surréaliste, même s'il n'a pas fait partie du mouvement.

Biographie

Né le 24 mai 1899 à Namur, Henri Michaux arrive en 1924 à Paris où il côtoie les peintres surréalistes et se lie d'amitié avec Jules Supervielle et le peintre Zao Wou KI. Après avoir longuement voyagé de 1927 à 1937 en Asie et en Amérique du Sud, il se retire dans le Midi durant la guerre. Il est mort à Paris le 19 octobre 1984. Si la mescaline est en grande partie à l'origine de son ouvre pictura

mobile-img