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Guillaume Le Breton



Biographie, ouvres de Guillaume Le Breton


Poésie / Poémes d'Guillaume Le Breton





Naissance: 1550 Nevers
Décès: ?

« A tous les noms mémorables déjà rendus à la circulation intellectuelle, nous voudrions voir ajouter encore celui d'un poète qui brilla aussi dans son temps d'un assez vif éclat : c'est celui de Guillaume Le Breton Seigneur de La Fon, né à Nevers environ l'an 1550. »

Comme Paris était déjà, dans ces temps assez éloignés de nous, le point unique où se concentraient toutes les forces intellectuelles de la France, ce fut donc à Paris que le jeune Guillaume alla faire des humanités dans un des ces collèges où la jeunesse était nourrie de fortes études. Au sortir de là, il voulut d'abord suivre la carrière du barreau, et se fit recevoir avocat au Parlement ; mais la chicane et les sombres et tortueux dédales de la procédure le séduisirent peu, et bientôt le goût de la poésie et du bel esprit, suivant l'expression du temps, absorba la plus grande partie de son existence. Il ne connut point Jodelle, mort à vingt-deux ans « ? », pauvre victime d'une disgrâce royale, comme plus tard notre tendre Racine! Mais il dut vivre dans la société de Ronsard, de Grévin, de Lapéruse, de Garnier et d'Alexandre Hardi, qui, tout informes que sont encore leurs ouvres dramatiques, n'en ont pas moins eu la gloire singulière d'être les vrais fondateurs du système classique du théâtre français.

Stimulé par l'exemple de ses ardents amis et par la mode du jour, entraîné par sa propre inclination, Le Breton composa plusieurs tragédies dont nous ne connaissons que les titres : Tullie, Charité, Didon, Dorothée, qui ne furent ni imprimées ni représentées, et enfin Adonis qui, suivant l'expression de François d'Amboyse, son éditeur et ami, fut « le cher mignon du feu roi Charles neuvième, d'heureuse mémoire », ajoute-1-il, avec une intention de flatterie dont les temps ont fait une ironie cruelle. Car, pour ce Valois, qui était si fort l'ami des poètes, il eût bien mieux valu n'être qu'un éminent artiste, comme il l'aurait pu, que d'avoir été un tel roi. particulier d'être représentée, en 1569... Nous terminerons en émettant le vou que la mémoire de Guillaume Le Breton vive dans le souvenir des amis des Lettres, et surtout que ses compatriotes veuillent bien lui donner une petite place à côté des autres hommes du Nivernais dont la gloire leur est sensible. Heureux pour nous, si nous pouvons contribuer à cette juste réparation des injures que lui a faites le temps.

Au lecteur. L'auteur étant en sa première jeunesse, et porté par les bouillons d'icelle en l'humeur de son temps, écrivit un ouvre entier de sonetz amoureux, élégies et chansons, a la loiiange d'une belle et vertueuse damoiselle, qu'il voulut choisir pour l'exercice de sa plume. Et la nomma Iris, pour plusieurs raisons, mesmement, pour ce qu'elle avoil emprunté les couleurs de l'arc en ciel, et les faisait porter a ses pages. Ces vers sont perdus, soit par négligence, soit par considération et defaict advisé, pour ne sonner en sonnant le son des sonnetz si souvent a l'aureiïle des dames, et ne redire tant de fois une mesme chose parmy la nation Françoise. Toutesfois, il s'est encore fortuitement trouvé un nombre de ces petites fictions esparses ça et là qui se sont icy accueillies après la Tragédie d'Adonis, esquelles tu pourras prendre quelque plaisir, et possible que ton loisir n'y sera pas du tout mal employé.

Ce fut devant ce prince que la tragédie d'Adonis eut le bonheur



 

Guillaume Le Breton
(1550 - ?)
Portrait de Guillaume Le Breton