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Georges Mogin |
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Dans ia boucherie ombragée Par d'opulents morceaux de bouf Officie un prêtre tout veuf. Son épouse d'ailleurs âgée Etant morte depuis le neuf Courant, un vendredi par chance. Et lui. prince de la balance. Jette bien rouges sur ce trône Digne aloyau, rognons béjaunes Et les grandes langues aphones. Les cervelles conjecturales Aux florescences sous-marines Et la tête de veau très pâle Mais un peu plus rose aux narines. La date du jour fiancée Aux oillets du comptoir parmi Les doux cressons et les pensées De la clientèle d'ici Sont bien présents dans ce récit. Et quel beau ressac pour l'esprit De ce boucher triste qui songe Entre tous ses coups de hachoir Au sort de la chair, de déchoir ; Tandis que tombe un peu le soir Et que feu la bouchère plonge Son récent fantôme au milieu De ces fantômes demi-dieux Qui hantent dans la boucherie Leurs sanglantes allégories. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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Portrait de Georges Mogin | |||||||||
Biographie1898 : Bibliographie / OuvresTEXTES |
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