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Georges Emmanuel Clancier |
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Poème à trois voix La Voix du Silence La Voix du Temps La Voix de Prophétie Le violon tourne où tournoient tes yeux. Une machine parodie de sa frappe les coups de la vie. Non la faute n'est pas tienne fille aux ors blessés Ni mienne : que pouvons-nous d'autre que pencher Notre nuit et le bruissement de nos lèvres Vers ce lieu sans lueur où douleur et joie N'ont plus de nom ni d'univers fidèles. C'est l'écho de nos cours qui tonne dans l'attente Et nos corps sont dans l'air l'éclat des premiers jours - Ici Prague dit la voix Prague la délaissée Les amours sont au monde la rosée sur la braise. Tu sais bien que nos mains se lèvent dans le vent Quand tristesse et désir ont déchiré nos masques Les mains de l'oubli aux secrets de ta chair. Qui parle de faute a voilé les miroirs. * - L'ivre marée du sang libre marée des peuples S'ébranle aux plis nocturnes de tous les continents On danse À Grenade et s'ouvrent les frontières Et saignent les grenades et s'arment les grenades Il jaut passer ce printemps en Espagne où le temps est passé Du chanteur printanier que les balles percèrent. Vert que je taime vert. Verte liane pressée Contre mon torse où dis-moi sourd le crime ? Ce n'est pas d'être jeune au partage du siècle Ce n'est pas de glisser nus au lit de l'aube Ce n'est pas de porter feuillage de baisers Pour échapper aux tueurs du désespoir Et les vaincre dans le silence d'une autre galaxie. ■ - Les valeurs sont en baisse à l'asile des fous Des condottières à cheval à cheminées à charniers Des temps fous à lier des chevaliers aliénés de l'industrie et de la loi. Les valeurs des voleurs de néant seront cendres SANS Qu'ils s'en doutent mais ils nous mirent à feu et à SANG Que voulez-vous la poésie demain sera pour tous Demain ils feront tous uamour avec leurs rêves Avec leurs cils, avec leur ciel de juillet triomphal. Les chômeurs en ce jour traînent aux taillis de misère. On a trop pavoisé aux oriflammes de l'amour L'ennui de survivre ou la soif des seins Aussi je n'avoue plus jusqu'en la déraison des sens Je n'avoue plus l'allégresse la brûlure ou le cri Qui m'enchante qui me hante qui me défait Quand tu te dresses algue blanche vers mes dents. - La danse des morts étire au fond du mail Son fin rideau de pluies et de pus Cuivres rayonnez de souffle panique Celle que j'aime est fugue sur l'abîme Celles que j'aime sont fils d'arc-en-ciel Qui tissent sur ma vie ce frêle mur de joie. Comment seraient-ils justes les cestes de l'amour Comment tiendraient-ils au creux d'un vrai soleil Quand le charnier déborde à la face verdatre d'on ne sait quel dieu ! tL'esclavage, Seigneur. L'esclavage, Seigneur, est aboli. » Prononcez sans rire ces os de vieille lune Et contemplez le plus somptueux massacre d'innocents qu'on ait jamais de mémoire de minotaure Applaudi ! Celle que j'aime est brise sur les ruines. _ » - Ici Paris Paris Capitale de la douleur ici Barcelone Athènes sans Orphée descendue aux enfers Et Madrid morte abrupte au midi de la honte Les capitales pourraient être fusées perpétuelles Et les yeux des enfants des silex de bonheur Une chanson rude et simple pourrait sonner Comme argent pur sur table de cabaret Quand on est au premier rendez-vous du soleil Elle pourrait sonner dans les rues les ruisseaux Sur les talus au bord des villes somnolentes Sous les paupières dans les poitrines vagabondes. El nous serions ces vagabonds sans charges d'ombres La terre pourrait tonner de neuve allégresse De cataractes folles et des rires ouvriers La vie pourrait tenir les promesses de la vie ALORS MA SALOMÉ D'OCTOBRE ma neige d'or TU FLAMBERAIS AUX SAINT-JEAN DE LA PASSION De lumière seraient nos mains qui se lieraient DE ROCHE CLAIRE LA TORSADE PROMPTE DES CORPS. |
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Georges Emmanuel Clancier (1914 - ?) |
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Portrait de Georges Emmanuel Clancier | |||||||||
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La vie et l'Ouvre de georges-emmanuel clancier1914 Naissance à Limoges le 3 mai. Famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers. Le père, officier d'infanterie pendant la guerre, devient, la paix revenue, agent commercial. |
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