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Georges Brassens



Hécatombe - Poéme


Poéme / Poémes d'Georges Brassens





Au marché de
Briv' la
Gaillarde,
A propos de bottes d'oignons,
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon.
A pied, à cheval, en voiture,
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffourée.



Or, sous tous les cieux sans vergogne,

C'est un usag' bien établi

Dès qu'il s'agit d' rosser les cognes

Tout l'monde se réconcilie.

Ces furies perdant tout' mesure

Se ruèrent sur les guignols,

Et donnèrent je vous l'assure

Un spectacle assez croquignol.



En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber,
Moi, j' bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées.

De la mansarde où je réside
J'excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant : «
Hip, hip, hip, hourra ! »



Frénétiq' l'une d'ell's attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier «
Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l'anarchie ! »
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d'un de ces lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu'elle serre comme un étau.



La plus grasse de ces femelles

Ouvrant son corsage dilaté

Matraque à grands coups de mamelles

Ceux qui passent à sa portée.

Ils tombent, tombent, tombent, tombent,

Et s'ion les avis compétents

Il paraît que cette hécatombe

Fut la plus belf de tous les temps.



Jugeant enfin que leurs victimes

Avaient eu leur content de gnons,

Ces furies comme outrage ultime

En retournant à leurs oignons,

Ces furies à peine si j'ose

Le dire, tellement c'est bas,

Leur auraient mêm' coupé les choses ,.

Par bonheur ils n'en avaient pas.



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Georges Brassens
(1921 - 1981)
 
  Georges Brassens - Portrait  
 
Portrait de Georges Brassens

Biographie

Jeune, Georges Brassens, fils de maçon, n'aime guère l'école hormis les cours de lettres qui lui apprennent l'amour de la poésie. En 1940, il vit à Paris et travaille comme tourneur au sein de l'usine Renault. Parallèlement, il commence à composer, mais le STO le condamne à partir pour Allemagne. De fait, ses camarades déportés constituent son premier public. Après la guerre, il devient anarchiste

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