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THÉRÈSE RAQUIN


Poésie / Poémes d'François Zola





Après des débuts prometteurs, Zola déchante. Ne touchant plus de mensualités régulières de L'Événement, il doit grappiller de quoi vivre dans différents journaux. Il donne ainsi de la copie au Rappel, au Salut public... Puis, la manne se faisant rare, il accepte d'écrire pour Le Messager de Provence, édité à Marseille, un grand feuilleton inspiré par des procès criminels récents. Tarif : deux sous la ligne, ce qui est tout à fait honorable pour une feuille de province. On lui fournit les documents. Il n'a plus qu'à les assaisonner à sa façon. Ravi de l'aubaine, il se lance, la tête froide et la plume agile, dans la rédaction des Mystères de Marseille, roman historique contemporain. Il n'a pas honte de cette besogne alimentaire. À son avis, seule l'oisiveté est dégradante pour un écrivain. « Je compte sur un grand retentissement dans tout le Midi, confie-t-il à Antony Valabrègue. Il n'est pas mauvais d'avoir une contrée à soi. D'ailleurs, j'ai accepté les propositions qui m'ont été faites poussé toujours par cet esprit de travail et de lutte... J'aime les difficultés, les impossibilités. J'aime surtout la vie, et je crois que la production quelle qu'elle soit est toujours préférable au repos. Ce sont ces pensées qui me feront accepter toutes les luttes qu'on m'offrira, luttes avec moi-même, luttes avec le public1. » Et, comme Antony Valabrègue ne paraît pas convaincu, il enfonce le clou : « Il ne m'est pas permis comme à vous de m'endormir, de m'enfermer dans une tour d'ivoire sous prétexte que la foule est sotte. J'ai besoin de la foule, je vais à elle comme je peux, je tente tous les moyens pour la dompter. En ce moment, j'ai surtout besoin de deux choses : de publicité et d'argent... Je vous dis ceci en ami. Il est bien entendu que je vous abandonne Les Mystères de Marseille. Je sais ce que je fais2. »





Les Mystères de Marseille, feuilleton amphigourique, sont publiés par Le Messager de Provence à partir du 2 mars 1867. Malgré quelques protestations de lecteurs offusqués par ce tableau repoussant de leur ville, l'histoire ne déplaît pas. Aussi Zola décide-t-il d'en tirer une pièce, en collaboration avec Marius Roux. Montée au théâtre du Gymnase à Marseille, elle s'effondre sous les sifflets après trois représentations. Zola, qui a fait le voyage avec son collaborateur pour assister aux dernières répétitions, est ulcéré. Certes, il reconnaît que ni son roman ni sa pièce ne sont de la grande littérature, mais il en veut au public d'être de son avis.

Revenu à Paris, il se sent incompris et comme exclu de l'actualité, alors que la ville vibre encore au souvenir des visites royales, des scandales galants, des feux d'artifice et des bals masqués de l'Exposition de 1867. Il lui semble que, pour lui aussi, tous les lampions se sont éteints. Pourtant il a deux consolations dans sa vie : Manet, qui lui sait gré de le soutenir avec tant de courage, fait son portrait et Solari sculpte son buste. Trop pauvres l'un et l'autre, Zola et Solari ne peuvent se payer les services d'un mouleur professionnel. Alors, aidés de Cézanne, ils gâchent le plâtre eux-mêmes, exécutent de leur mieux le moulage et obtiennent, après de délicates manouvres, une superbe effigie de l'écrivain. Quant au tableau de Manet, c'est un miracle de force et de sobriété, comparable à ses plus belles toiles. Zola se dit que ces deux ouvres, si elles sont exposées au Salon, ne manqueront pas d'attirer sur lui l'attention de la foule.



Un autre motif de satisfaction chatouille son orgueil : tout en gribouillant Les Mystères de Marseille, il a commencé un roman sur lequel il fonde de grands espoirs. Ses matinées sont réservées à la rédaction sérieuse et lente de cette histoire, intitulée provisoirement Mariage d'amour, et ses après-midi à la galopante besogne des Mystères. Ainsi, changeant de casquette selon les heures, s'amuse-t-il à mener de front deux entreprises dont l'une flatte son ambition et dont l'autre lui assure le pain quotidien. L'idée de ce Mariage d'amour, qui deviendra bientôt Thérèse Raquin, lui a été suggérée par la lecture, dans Le Figaro, d'un feuilleton d'Adolphe Belot et Ernest Daudet, La Vénus de Gordes. Dans cette ouvre mineure, les auteurs, après avoir fait assassiner le mari par l'amant de la femme, expédiaient le couple meurtrier aux Assises. Cette donnée banale travaille inconsciemment l'esprit de Zola à la recherche d'un sujet puissant. Et soudain, c'est l'étincelle : les deux coupables échapperont à la justice de la société, mais, rongés par le remords, passeront le reste de leur vie à se haïr et finiront par se suicider devant la mère de la victime, qui les a toujours soupçonnés et qui, assise dans son fauteuil de paralytique, écrasera leurs cadavres d'un regard vengeur. « Je suis très satisfait de cette dernière ouvre, écrit Zola à Antony Valabrègue ; c'est, je crois, ce que j'ai fait de mieux jusqu'à présent. Je crains même que l'allure n'en soit trop corséel. » Et de fait, l'histoire des deux amants, Thérèse et Laurent, est d'une sensualité et d'une violence explosives. Pour la première fois depuis ses débuts dans la littérature, Zola ne choisit pas de se mettre en scène sous un autre nom et d'évoquer, à travers son héros, des affres et des satisfactions qu'il a lui-même connues. Or, bien que totalement étranger à la vie de l'auteur, ce drame paraît plus vrai que la mélancolique Confession de Claude. Ici, tout sonne juste, les sentiments et le climat, la grisaille de l'existence quotidienne des époux Raquin et la flamme qui soudain embrase Thérèse lorsque Laurent apparaît dans le minable logis du ménage. Grand admirateur de Taine, Zola fait sienne cette phrase des Nouveaux Essais de critique et d'histoire : « De pureté, de grâce, le naturaliste ne s'inquiète guère ; à ses yeux, un crapaud vaut un papillon ; la chauve-souris l'intéresse plus que le rossignol. » D'instinct, l'auteur de Thérèse Raquin traite ses personnages avec la rigueur d'un naturaliste décrivant un animal, analysant ses réactions, mais ne le jugeant pas. À vingt-sept ans, il est fier de constater que le savant a tué en lui le poète.

Le roman paraît d'abord en feuilleton dans L'Artiste, dirigé par Arsène Houssaye. Mais celui-ci a peur de mécontenter son public et supplie l'auteur de couper certains passages, « parce que, dit-il, l'impératrice lit [sa] revue ». Zola consent à quelques adoucissements, mais se fâche tout rouge lorsqu'il découvre, sur le dernier feuillet des épreuves, une phrase finale, d'esprit moralisateur, ajoutée par Arsène Houssaye pour atténuer la brutalité du récit.



Le texte original est rétabli pour l'édition en volume lancée par Lacroix vers la fin de 1867. Dès les premiers jours, Zola guette avec angoisse les réactions des lecteurs. Elles sont mitigées. Rien d'étonnant à ce que Taine voie dans Thérèse Raquin une application de ses théories sur l'art. « L'ouvrage est tout entier construit sur une idée juste, écrit-il à Zola. Il est bien lié, bien composé, il indique un véritable artiste, un observateur sérieux, qui cherche non l'agrément, mais la vérité. » Pourtant, il se demande si l'auteur n'a pas eu la main un peu lourde : « Il faut être physiologue et psychologue de métier pour n'avoir pas les nerfs détraqués par un livre comme le vôtre... Quand on clôt toutes les percées et qu'on emprisonne le lecteur, fenêtres fermées, dans une histoire exceptionnelle, en tête à tête avec un monstre, un fou ou un malade, le lecteur a peur ; souvent même la nausée lui vient; il crie contre l'auteur... Si j'osais un avis, je dirais que vous avez besoin d'élargir votre cadre et de balancer vos effets . »



De leur côté, les Goncourt proclament que Thérèse Raquin est « une admirable autopsie du remords et, par toutes ces pages où palpitent des délicatesses frissonnantes, une sorte de terreur nerveuse nouvelle dans le livre ». Sainte-Beuve, lui, tout en louant Zola, émet des doutes sur la véracité de son histoire et le choix des effets. Du haut de sa compétence magistrale, il lui adresse une lettre mi-figue, mi-raisin : « Votre ouvre est remarquable, consciencieuse, et, à certains égards même, elle peut faire époque dans l'histoire du roman contemporain. » Mais aussitôt il ajoute : « Je ne comprends rien à vos amants, à leurs remords et à leur refroidissement subit avant d'être arrivés à leurs fins. » Et il conclut, paterne : « Vous avez fait un acte hardi ; vous avez bravé dans cette ouvre et le public et aussi la critique. Ne vous étonnez pas de certaines colères; le combat est engagé ; votre nom y est signalé ; de tels combats se terminent, quand un auteur de talent le veut bien, par un autre ouvrage, également hardi, mais un peu détendu, où le public et la critique croient voir une concession à leur gré, et tout finit par un de ces traités de paix qui consacrent une réputation de plus1. » Déférent, Zola remercie le pontife pour le compliment et pour le conseil.



En revanche, il sursaute en Usant, dans Le Figaro, un article de Louis Ulbach, signé Ferragus. « Ma curiosité a glissé ces jours-ci dans une flaque de boue et de sang qui s'appelle Thérèse Raquin et dont l'auteur, M. Zola, passe pour un jeune homme de talent, écrit Louis Ulbach. Enthousiaste des crudités..., il voit la femme comme M. Manet la peint, couleur de boue avec des maquillages roses... Thérèse Raquin, c'est le résidu de toutes les horreurs publiées précédemment. On y égoutte tout le sang et toutes les infamies... Je ne blâme pas systématiquement les notes criardes, les coups de pinceau violents et violets; je me plains qu'ils soient seuls et sans mélange... La monotonie dans l'ignoble est la pire des monotonies. Il semble, pour rester dans la comparaison de ce hvre, qu'on soit étendu sous le robinet d'un des lits de la morgue, et, jusqu'à la dernière page, on sent couler, tomber goutte à goutte sur soi cette eau faite pour délayer les cadavres. »

En fait, cette diatribe ne déplaît pas à Zola. L'important, c'est qu'on parle du hvre : en bien ou en mal, peu importe. Avec cet éreintement, Louis Ulbach lui offre l'occasion d'une belle réponse dans le même Figaro : « Vous restez à fleur de peau, Monsieur, tandis que les romanciers analystes ne craignent pas de pénétrer dans les chairs... Oubliez l'épiderme satiné de telle ou telle dame, demandez-vous quel tas de boue est caché au fond de cette peau rosée dont le spectacle contente vos faciles désirs. Vous comprendrez alors qu'il a pu se rencontrer des écrivains qui ont fouillé courageusement la fange humaine. La vérité, comme le feu, purifie tout. »



Mais Louis Ulbach a donné le ton. La plupart des journalistes font chorus avec lui. Edmond Texier, dans Le Siècle, accuse Zola d'avoir composé Thérèse Raquin « par suite d'une sorte d'ébriété physiologique ». Un des fondateurs de La Tribune, André Lavertujon, écrit à l'auteur : « C'est effroyable de parti pris et comme choix de sujet : j'en ai eu le cauchemar... Je souhaite qu'à La Tribune vous ayez des inspirations moins noires1. » Laurent-Pichat, lui, annonce qu'il parlera du livre, dans Le Phare de la Loire, « avec sévérité pour le genre et respect pour le talent2 ». De tous côtés, on traite Zola de « porno-graphe », d' « égoutier », de partisan de la « littérature putride ». C'est assez pour éveiller la curiosité du public. On va à Thérèse Raquin comme on va dans les bals des quartiers louches : pour s'encanailler avec un frisson de dégoût. Lancé par la polémique, le livre se vend bien. Dès le mois de mai 1868, Lacroix met en route une deuxième édition. Elle est précédée d'une importante préface de l'auteur : « Je suis charmé de constater que mes confrères ont des nerfs de jeune fille... Ce dont je me plains, c'est que pas un des pudiques journalistes qui ont rougi en lisant Thérèse Raquin ne me paraît avoir compris ce roman... Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments, non des caractères. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang... Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus... On commence, j'espère, à comprendre que mon but a été un but scientifique avant tout. »



Malgré cette explication, le charivari contre Zola continue. Conspué, il se frotte les mains. Enfin, il est devenu une figure représentative dans le monde des lettres. Ayant déménagé, il habite maintenant au 23, rue Truffaut, toujours dans le quartier des Batignol-les, un pavillon avec jardin. Loyer : cinq cent cinquante francs par an. C'est encore trop lourd. pour couvrir les frais, il multiplie les articles dans les journaux et concocte un feuilleton, tiré d'une pièce qu'il a écrite trois ans auparavant, alors qu'il était employé chez Hachette : Madeleine Ferai. C'est une mauvaise resucée de Thérèse Raquin. Zola confie le manuscrit au nouvel Événement, dirigé par Bauër. Dès les premières livraisons, le roman, présenté sous le titre plus accrocheur de La Honte, heurte la pudibonderie des abonnés. Le procureur impérial convoque le directeur et lui annonce qu'on le tiendra quitte s'il arrête immédiatement la publication, mais que le livre pourra être poursuivi. Bauër obéit, le feuilleton est abattu en plein vol. Aussitôt, Zola se défend dans La Tribune, invoque Michelet, auteur de La Femme, et le docteur Prosper Lucas, dont les théories sur l'hérédité ont inspiré son ouvre. L'ayant reçu personnellement, le procureur impérial se montre conciliant. Sûr de n'être pas inquiété pour l'édition en volume, Zola décide de ne pas changer un mot. Cette levée de boucliers autour de lui, loin de le contrarier, le stimule. Il lui semble avoir découvert la bonne tactique dans l'affrontement avec la foule moutonnière des bourgeois. La plume à la main, il ne raconte pas, il combat. S'il sentait autour de lui un acquiescement unanime, un ronronnement de satisfaction, peut-être n'aurait-il plus le cour à l'ouvrage. Certains auteurs caressent le public dans le sens du poil. Lui le secoue, le défie, le frappe. Et sa jouissance de créateur lui vient de son audace à braver l'opinion.



Comme il l'espérait depuis le début, sa notoriété fracassante lui vaut maintenant des amitiés et des jalousies dans le monde des lettres. Il fréquente les « mardis » d'Arsène Houssaye, les « lundis » de Paul Meurice, reçoit lui-même le jeudi, se lie avec Alphonse Daudet, avec Michelet, avec Duranty et, à la suite de ses prises de position chaleureuses sur l'ouvre des Goncourt, est invité par les deux frères dans leur petite maison d'Auteuil. Le soir du 14 décembre 1868, ils notent dans leur Journal : « Nous avons eu à déjeuner notre admirateur et notre élève Zola. C'était la première fois que nous le voyions. Notre première impression fut de voir en lui un Normalien crevé, à la fois râblé et chétif, à encolure de Sarcey et à teint exsangue et cireux, un fort jeune homme avec des délicatesses et du modelage d'une fine porcelaine dans les traits de la figure, le dessin des paupières, les furieux méplats du nez, les mains. Un peu taillé en toute sa personne comme ses personnages, qu'il fait de deux types contraires, ces figures où il mêle le mâle et le féminin ; et au moral même, laissant échapper une ressemblance avec ses créations d'âmes aux contrastes ambigus. Le côté qui domine, le côté maladif, souffrant, ultranerveux, approchant de vous, par moments la sensation pénétrante de la victime tendre d'une maladie de cour. Être insaisissable, profond, mêlé, après tout ; douloureux, anxieux, trouble, douteux. »



Inconscient de l'examen clinique auquel le soumettent ses aînés, Zola leur déballe tout. Il est sûr que ces écrivains riches, talentueux et raffinés, entourés de bibelots tarabiscotés, d'estampes japonaises et de meubles rares, ont ce qu'il faut pour comprendre un bougre de son espèce, qui n'aspire qu'à les rejoindre dans le luxe et la notoriété. « Il nous parle de la difficulté de sa vie, écrivent encore les Goncourt, du désir et du besoin qu'il aurait d'un éditeur l'achetant pour six ans trente mille francs, lui assurant chaque année six mille francs : le pain pour lui et sa mère, et la faculté de faire l'Histoire d'une famille en dix volumes. »

Oui, Zola, excité par le vin, la bonne chère et les propos flatteurs de ses hôtes, leur dévoile son fantastique secret : il voudrait écrire une suite de livres dans lesquels apparaîtraient des personnages issus d'une même famille, marqués par l'hérédité et le milieu, une « grande machine » qui clouerait le bec à ses détracteurs. « C'est que j'ai tant d'ennemis ! soupire-t-il. C'est si dur de faire parler de soi ! »

En quittant les Goncourt, il est convaincu de s'être assuré leur amicale complicité dans son ascension vers la gloire. Perspicace dès qu'il s'agit de fouiller le caractère d'un personnage de roman, il se révèle lourdement naïf devant des créatures réelles. Mais n'est-ce pas cette incapacité de se conduire habilement dans la vie qui lui permet de si bien évoluer dans le rêve ? Venu à Auteuil par le train, comme le lui ont conseillé les deux frères, il repart avec la certitude de s'être enrichi à leur contact d'un espoir immense. Tandis que la locomotive siffle et que le wagon brinquebale, il savoure par avance le récit qu'il fera de cette mémorable entrevue devant sa mère et Alexandrine qui l'attendent à la maison.



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François Zola
(1796 - 1847)
 
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