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Francis Jammes



élégie treizième - Élégie


Élégie / Poémes d'Francis Jammes





Lorsque l'on jouera de l'orgue pour nous seuls

dans l'église, elle aura des gouttes d'azur sous les cils,

des larmes de bienheureuse.



Mais où est celle qui est assez pure

pour mon âme qui est une cloche

d'église paysanne enfouie sous des aristoloches ?
Fiancée, où es-tu ?



Ah !
Si l'âme de mes roses blanches de juin souffle à tes lèvres de rose-Bengale :

lave ton corps, ô trembleuse, mets tes sandales et viens.



Quitte le monde amer et viens dans la cellule

de mes recueillements, d'où l'on entend courir l'eau vive sous les menthes

que le soleil blanc consume.



Pour toi, j'ai préparé la fraîcheur verte de mes rêves

où donnent des brebis.
Pour toi, j'ai un collier de cailloux blancs des grèves

lavés à l'eau des puits.



Si tu arrives lasse, je m'agenouillerai

et délierai tes sandales.
Tu n'auras qu'à laisser tomber sur mon épaule

ta tête, et je te porterai.



La maison blanche emplie d'une rumeur dorée

célébrera ta venue.
Ta sieste rêvera de la fraîcheur des cruches.

sur mon lit où je t'étendrai.



Et, pleurant d'amour, j'irai dans le blanc solstice,

suivi de mes chiens harassés, sonner la cloche en fleurs des plus pauvres églises

pour annoncer la
Fiancée.








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Francis Jammes
(1868 - 1938)
 
  Francis Jammes - Portrait  
 
Portrait de Francis Jammes


Ouvres

Francis Jammes (1868-1938). Célèbre, et lu, parmi les plus grands, sans presque quitter Orthez, son « village », Jammes le fut et devrait l'être encore. Ami de Claudel, de Larbaud, de Gide (avec lequel il se fâche), il ne ressemble qu'à lui-même, Tibulle chrétien, ou croyant païen, et mène la poésie à son allure pas toujours naïve. Car il faut quelque savante magie pour rendre édénique ce qui, déj

La vie et l'Ouvre de francis jammes

Après avoir fait ses études au lycée de Pau, puis à Bordeaux, Francis Jammes se passionne pour les livres de Jules Verne. En 1886, il échoue au bac et se réfugie dans l'écriture. Il rédige alors quatre-vingt-neuf poèmes. A Orthez, il devient trois ans plus tard avoué chez un notaire mais ce travail l'ennuie. Il envoie ses essais poétiques à des revues littéraires dans lesquelles il est remarqué pa

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