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Félix Arvers



La ressemblance - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Félix Arvers





Sur tes riches tapis, sur ton divan qui laisse

Au milieu des parfums respirer la mollesse,

En ce voluptueux séjour,

Où loin de tous les yeux, loin des bruits de la terre,

Les voiles enlacés semblent, pour un mystère,

Eteindre les rayons du jour,



Ne t'enorgueillis pas, courtisane rieuse,

Si, pour toutes tes soeurs ma bouche sérieuse

Te sourit aussi doucement,

Si, pour toi seule ici, moins glacée et moins lente,

Ma main sur ton sein nu s'égare, si brûlante

Qu'on me prendrait pour un amant.



Ce n'est point que mon coeur soumis à ton empire,

Au charme décevant que ton regard inspire

Incapable de résister,

A cet appât trompeur se soit laissé surprendre

Et ressente un amour que tu ne peux comprendre,

Mon pauvre enfant ! ni mériter.



Non : ces rires, ces pleurs, ces baisers, ces morsures,

Ce cou, ces bras meurtris d'amoureuses blessures,

Ces transports, cet oeil enflammé ;

Ce n'est point un aveu, ce n'est point un hommage

Au moins : c'est que tes traits me rappellent l'image

D'une autre femme que j'aimai.



Elle avait ton parler, elle avait ton sourire,

Cet air doux et rêveur qui ne peut se décrire.

Et semble implorer un soutien ;

Et de l'illusion comprends-tu la puissance ?

On dirait que son oeil, tout voilé d'innocence,

Lançait des feux comme le tien.



Allons : regarde-moi de ce regard si tendre,

Parle-moi, touche-moi, qu'il me semble l'entendre

Et la sentir à mes côtés.

Prolonge mon erreur : que cette voix touchante

Me rende des accents si connus et me chante

Tous les airs q'elle m'a chantés !



Hâtons-nous, hâtons-nous !
Insensé qui d'un songe

Quand le jour a chassé le rapide mensonge,

Espère encor le ressaisir !

Qu'à mes baisers de feu ta bouche s'abandonne,

Viens, que chacun de nous trompe l'autre et lui donne

Toi le bonheur, moi le plaisir !



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Félix Arvers
(1806 - 1850)
 
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