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PREMIÈRE MISE AU PAS (1623-1624) - Procès et mort de Théophile






Procès et mort de Théophile ; Richelieu au pouvoir



A partir de 1615, l'affrontement se prépare entre l'Église et un libertinage qui affirme son dynamisme avec les dialogues de Vanini (1616) et les Quatrains du Déiste (1619). Devenu une mode et une forme d'opposition dans certains milieux aristocratiques et intellectuels, il se déchaîne à Paris, profitant du fait qu'en dix-neuf mois, le Roi n'en passe qu'un et demi dans la capitale (mai 1621-janv. 1623). De 1618 à 1621, Vanini et trois autres athées sont brûlés ou exécutés. Le 11 juillet 1623, le Parlement* de Paris ordonne l'arrestation du plus célèbre des jeunes poètes et libertins, Théophile de Viau, et de trois autres poètes pour les « impiétés et blasphèmes » d'un recueil collectif, Le Parnasse satyrique paru en novembre 1622. Théophile n'était pour rien dans cette initiative de libraires et il n'estimait pas la poésie paillarde. Mais certains poèmes étaient sans doute de lui. Dans l'un d'eux - placé en tête, à cause de la célébrité de l'auteur - il jurait de s'adonner à la sodomie (punie de morT) pour ne plus attraper la vérole.



De tels recueils étaient courants : une dizaine depuis 1600 avec plusieurs rééditions. C'est la réaction qui est nouvelle et tandis que le procureur général poursuit Théophile, le père Garasse, jésuite, écrit La doctrine curieuse de beaux esprits de ce temps ou prétendus tels, contenant plusieurs maximes pernicieuses à la religion, à l'Etat et aux bonnes mours, combattue et réfutée, (1025 p., in 4°). Le 19 avril, Théophile est condamné au bûcher. Arrêté le 17 septembre, il est jeté pour deux ans dans



........................ les enfers

D'une profonde et noire cave

Où l'on n 'a qu 'un peu d'air puant

Des vapeurs de la froide bave

D'un vieux mur humide et gluant.



Malgré plusieurs faux, ses accusateurs ne peuvent rien prouver.



Théophile, sincère ou non, proteste de la vérité de sa foi. Il n'est condamné qu'à un bannissement de principe (1" septembre 1625). Mais la prison a ruiné sa santé. Il meurt à trente-six ans (25 septembre 1626). Tout cela a provoqué une polémique où morale et religion l'ont nettement emporté sur la liberté de mours et de pensée. Le P. Mersenne, (qui se distinguera plus tard par son ouverture d'esprit, notamment en faveur de GaliléE) publie L'Impiété des déistes, athées et libertins de ce temps, combattue et renversée de point en point (1624) et la dédie au procureur général qui a entrepris de « purger courageusement l'univers de ces monstres infâmes ». Théophile s'est renié. Sincère ou non, après sa libération il se conduit en bon chrétien, « abhorrant le libertinage » dira dès 1626 un récit de sa mort. On lui fait des obsèques solennelles, c avec l'assistance de dix-huit prêtres ». Des libertins répliquent, mais avec prudence ; d'autres tournent casaque. Balzac accable son ami Théophile et se déclare * absolument résolu à changer de vie et n'avoir plus de soin que de faire mon salut et procurer celui des autres » (1624).

Le moralisme (p. 70-71) correspond à la mentalité du nouveau roi, pieux et inhibé. Il exprime les tendances profondes d'une époque d'assujettissement et de discipline. En 1627 se crée la Compagnie du Saint-Sacrement qui a pour but de « veiller à tout ce qui pouvait empêcher le mal et procurer le bien ». Son action sera importante jusqu'à l'époque de Tartuffe. Naturellement, cette affaire refrène les libertés en littérature. Il n'y aura plus de recueils satyriques. Moralisme et conformisme commencent à s'imposer, comme en témoignent les transformations du Francion en 1626 et 1633 (p. 50-51).

Le 29 avril 1624, Richelieu entre au Conseil du Roi ; en août, il en devient le chef. Il ne veut d'« autre but que le bien public et le salut de l'État », dont le pouvoir doit s'imposer à tous. D'où une quadruple tâche : « ruiner le parti huguenot, rabaisser l'orgueil des Grands, réduire tous ses sujets en leuf devoir » et s'affirmer face aux Habsbourg qui nous encerclent (7). Ce programme a pour but et pour moyen la discipline.



Beaucoup d'écrivains vont adhérer d'emblée à ses perspectives. Malherbe est ravi (cf. p. 30). Balzac réoriente ses idées et son esthétique. Ses Harangues et ses Lettres (1615-1624) exaltaient l'épée contre la robe et les Grands, contre la « tyrannie » des favoris. Diversité, brièveté, métaphores (l'eau, le feU), allégorie, liberté des jugements, influence de Charron et de la pastorale : c'était encore le premier quart de siècle. Quand il réédite ses Ouvres en 1627, ajouts et restructurations montrent qu'il se rapproche de Richelieu. La même année, la dédicace au Cardinal de l'Apologie pour M. de Balzac par son ami Ogier s'achève par ces mots : « en matière d'éloquence comme en matière d'État, on ne peut être bon Français et avoir des sentiments contraires aux vôtres ».








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