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LA TRAGÉDIE HÉROÏQUE - Affrontements politiques






1. Affrontements politiques et tragédie héroïque



Pour une époque militante, qui se discipline pour réaliser son idéal à travers les affrontements, le genre adéquat, c'est la tragédie héroïque, qui montre que l'homme peut vaincre l'adversité.



Et de sa volonté faire un second destin.

(MABESCHAL, la ge'ne'reuse Allemande, I, 1-1630)



Les affrontements entre Richelieu et les Grands puis les dévots, la mobilisation suscitée par l'invasion espagnole sont les causes directes de la tragédie héroïque : elle domine la vie littéraire tant que ces affrontements structurent la société et la mentalité : de 1634 à la Frondé. Elle est centrée sur les rapports du héros (incarnation de la valeur et de l'aspiration au bonheuR) et de l'État (incarnation d'un pouvoir tyran-nique pour les uns, de la justice, de l'intérêt public et du salut national pour les autreS). La fréquence du mot État (au singulieR), absent de Pyrame et Thisbe' (1621) est de 5 et 7 dans Sylvie et Sophonisbe de Mairet (1626 et 1634), de 6 et 5 dans Mariamne et La Mort de Sénèque de Tristan (1635 et 1643), de 9,6 dans les tragédies de Corneille, de 25 et 42 dans Venceslas et Cosroès de Rotrou (1647 et 1648) alors qu'elle tombera à 3,2 chez Racine. Souvent, il s'agit de formules frappantes qui expriment l'une des forces vives de l'ouvre : « la raison d'État », le « besoin », « le bonheur », « l'intérêt de l'État »,





L'amour de mon pays et le bien de l'État. (Me'de'e, 655)

Pour le bien de l'État, tout est juste en un roi. {Pompée, 603)

Et toute excuse est vaine en un crime d'État. (Cinna, 1584)



Si l'on s'en tient aux auteurs secondaires (5), le conflit héros-pouvoir, qui apparaît une seule fois dans les quatre tragédies et 18 tragi-comédies d'écrivains mineurs pour les années 1628-1632, cinq voire sept fois pour les 4 tragédies et 18 tragi-comédies des années 1633-1634 (toujours sur des thèmes amoureuX), structure (et le plus souvent sur des thèmes politiqueS) 14 des 27 tragédies et 11 des 36 tragi-comédies des années 1635-1639 puis 6 ou 8 des 28 tragi-comédies et 14 des 19 tragédies de 1640-1642, 3 ou 5 des 28 tragi-comédies et 15 des 26 tragédies de 1643-1647 (celles-ci marquées par un engagement politique et un pessimisme plus netS). L'importance relative de la structure héros-État est encore plus significative chez les grands auteurs. Elle exprime l'évolution du conflit politique, à travers celle des engagements de chaque dramaturge.



2. La flambée de 1634



Depuis 1619-1621, c'est la guerre générale en Europe entre protestants et catholiques. Ceux-ci sont certains d'éliminer l'hérésie si la France s'engage du bon côté. Mais Richelieu, pour contrebalancer la domination des Habsbourg, soutient discrètement les Réformés. Jusqu'en 1629, la lutte contre les protestants français (marquée notamment par le siège de La RochellE) l'empêche d'aller plus loin et satisfait le parti dévot. Mais « maintenant que La Rochelle est prise [...], il faut avoir en dessein perpétuel d'arrêter le cours des progrès d'Espagne » (Richelieu, janvier 1629). C'est la marche à la guerre et la rupture avec les dévots. Expéditions contre la Savoie, alliée de l'Espagne, et contre les passages stratégiques de l'Italie vers le nord (1629 et 1630). Renouvellement de l'alliance avec les Provinces Unies protestantes (1630). Échec partiellement dû aux intrigues françaises de la conférence de Ratisbonne qui devait consacrer la domination des Habsbourg en Europe centrale (août 1630). Le 10 novembre 1630, on apprend que la reine-mère a obtenu le renvoi de Richelieu. On s'aperçoit le lendemain que c'était « la journée des Dupes » (BautrU). C'est le garde des sceaux Marillac et son frère le Maréchal qui sont arrêtés ; le frère du roi s'enfuit en Lorraine (février 1631) et sa mère à Bruxelles (juilleT) d'où elle ne sera jamais autorisée à revenir. En 1632, le Maréchal de Marillac est exécuté (10 maI), son frère meurt en prison (7 aoûT) ; le duc de Montmorency qui est presque un vice-roi du Midi, se révolte, soutenu par le frère du Roi, sa mère et toute l'opposition. Battu, il est décapité le 30 octobre. Tous ces affrontements ont remué les Français et notamment les gens de lettres dont Monsieur* et Montmorency étaient, avec Richelieu, les principaux protecteurs.



De 1625 à 1633, on ne représente, semble-t-il, que deux nouvelles tragédies, fort médiocres. En 1634, sur 71 pièces, le répertoire de l'Hôtel de Bourgogne ne comporte que deux tragédies. Et voilà que soudain « la mode du cothurne est revenue » (La Pinelière, 1634) : quatre tragédies en 1634, cinq en 1635, neuf en 1636, dix en 1637. Et ce sont surtout des auteurs déjà connus qui s'y sont convertis : Rotrou, Mairet, Scudéry, Corneille, Du Ryer, Tristan. Les deux premiers et les deux derniers sont très liés à l'opposition et plus de la moitié de ces 28 tragédies ont pour thème la résistance à la tyrannie.





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