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Jules MICHELET - LA GRANDEUR D'UN PEUPLE






Les lignes suivantes, consacrées à la personnalité de Jules Michelet, sont dues à la plume de Gustave Lanson, historien de la littérature française. Voilà ce qu'il note:

«Fils du peuple, resté passionnément attaché à ces petites gens qu'il avait vu peiner autour de lui, il s'indigna lorsqu'il vit la bourgeoisie, portée au pouvoir en 1830 par le peuple, se retourner contre lui: du haut de la chaire magistrale qu'on venait de lui attribuer au Collège de France, il enseigna, en des leçons qui soulevaient d'enthousiasme la jeunesse, le prochain avènement de la démocratie, la fraternité des peuples.





La Révolution de 1848 sembla réaliser ses rêves. Mais survint l'Empire: il refusa de prêter serment à l'homme du 2 Décembre et fut chassé du Collège de France, chassé de ses chères archives, jeté à la rue, seul et sans ressources. (...)

(...) Son enfance de misère et de lutte avait développé en lui une affection fraternelle pour les êtres qui peinent et qui souffrent, surtout pour les plus faibles. Cette tendresse profonde est l'âme de son ouvre, et s'il a cru valoir mieux que beaucoup d'historiens, c'est ù cause d'elle: disait-il. En même temps le contact douloureux de la réalité l'avait accoutumé à se rejeter dans le rêve. Rêve et tendresse sont deux éléments de mysticisme: de fait, il a le tempérament mystique. Enfant, n'ayant reçu aucune éducation religieuse, il se plongeait avec délices dans l'Imitation de Jésus-Christ. Homme, il pratique la religion de la fraternité humaine. L'amour et la foi ont été les deux inspiratrices de cet ardent génie.»



Apud Gustave LANSON



JULES MICHELET

(1798 - 1874)



Considéré comme l'un des grands historiens et écrivains français, Jules Michelet naquit en 1798 dans la famille modeste d'un imprimeur. Son père, ruiné par le régime de la presse sous Napoléon I-er, faisait difficilement vivre sa famille. Michelet eut une jeunesse très pénible. Dès l'âge de douze ans il travailla dans l'imprimerie de son père.

«Avant de faire des livres, écrivait-il, j'en ai composé matériellement: j'ai assemblé des lettres avant d'assembler des idées. »



Son père fit des efforts désespérés pour offrir à son fils la possibilité de faire des études. Michelet comprit le sacrifice de son père et fit, lui aussi, de grands efforts pour achever ses études, conquérir ensuite ses grades universitaires et réaliser ses importants travaux dans le domaine de l'histoire.

Protégé par Guizot, il fut nommé en 1838 professeur de morale et d'histoire au Collège de France. Ses cours étaient des manifestations en faveur du libéralisme et contre le cléricalisme. Suspendu à plusieurs reprises, il perdit définitivement sa chaire après le coup d'Etat de Napoléon III, puis sa fonction aux Archives nationales.

A la fois historien et grand écrivain, poète (romantiquE) en même temps, Michelet sait traduire les faits par des images et transformer les êtres en symboles puissants; ses ouvrages, dont les plus importants sont {'«Histoire de France» et {'«Histoire de la Révolution française», constituent un véritable hymne au peuple, qu'il considère comme le véritable instrument de l'histoire. Voilà ce qu'il écrit: «Dans ces jours mémorables, une grande lumière se fit et j'aperçus la France.» «Le premier, je la vis comme une âme et comme une personne.»

«La France a fait la France, et l'élément fatal de race m'y semble secondaire. Elle est la fille de sa liberté. Dans le progrès humain, la part essentielle est à la force vive, qu'on appelle homme. L'homme est son propre Prométhée...» (Histoire de France, Préface de 1869).

Ses sentiments démocratiques s'expriment également dans «Le Peuple» (1846): il y proteste contre la misère des ouvriers et souhaite l'union des classes dans un commun amour de la patrie.

Après la défaite de la France pendant la guerre franco-prussienne de 1870 / 1871, Michelet tomba malade. Il mourut en 1874 à Hyèrcs. Deux ans après, son corps fut ramené à Paris. À travers les rues de la capitale, un cortège de dix mille personnes l'accompagna. Parmi ceux qui l'accompagnaient, il y avait des Roumains, des Polonais et des Italiens. Il ne faut pas oublier: Michelet avait défendu leurs droits. Beaucoup des révolutionnaires roumains de 1848 avaient été ses étudiants. Il faut absolument mentionner l'amitié qui l'unissait à la princesse Cantacuzino. la protectrice de la deuxième femme de Michelet, Athénaïs Mialaret. à Maria Rosctti, à C. A. Rosctti, aux frères Dumitru et Ion C. Brâtianu, à Hcrmiona Quinet, la fille de Gheorghc Asachi. Il avait soutenu, par de nombreux articles dans la presse, l'union des Principautés Roumaines.



LA GRANDEUR D'UN PEUPLE

TEXTE DU MANUEL OFFICIEL



La grandeur d'un peuple apparaît aux carrefours de l'histoire. L'un de ces moments dramatiques a été marqué, chez nous, par la révolution de 1848 dont les aspirations annonçaient l'aube de l'État national.

Il faut souligner tout d'abord son caractère unitaire. Elle a éclaté en Moldavie puis le flambeau de la révolution est passé en Transylvanie et en Valachie. Les nobles idéaux de la révolution ont été exprimés par de grands patriotes tels: N. Bâlcescu, C. A. Rosetti, M. Kogâlniceanu, Al. I. Cuza, etc. En Transylvanie, les révolutionnaires, ayant à leur tête A. Iancu, ont demandé de "s'unir avec le pays" [ ], ce qui prouve le caractère national du mouvement.

La révolution de 1848 dans les Provinces roumaines n'est pas restée sans écho en Europe. Ainsi le grand ami de notre peuple, Jules Michelet, a exprimé clairement sa "foi dans la Roumanie". Voici ce que l'historien français écrivait à un groupe de jeunes bucarestois qui avaient grandement apprécié ses écrits:

«Soyez vous, n'imitez personne! Vous avez près de vous et sous vos pieds des sources vives.

N'enviez pas les vieux peuples, mais regardez le vôtre. Vous verrez jaillir la vie.»

Si Michelet avait confiance dans notre peuple, c'est qu'il connaissait très bien les grandes ressources d'énergie des Roumains. Il savait également que la révolution avait été l'ouvre du peuple assoiffé de justice et guidé par des hommes éclairés:

«Un peuple en ces moments est une force énorme, une puissance infinie, comme celle de la nature: toute armée se briserait contre elle.»

Et en effet, chaque moment de notre histoire donne pleinement raison à Michelet.






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