wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 
left_old_somall

Essais littéraire

right_old_somall

Flaubert - une absence initiale






Avant toute chose, il semble bien qu'on doive constater chez Flaubert une absence initiale presque complète de personnalité. Flaubert commence par ne pas avoir, à proprement parler, d'existence positive. Il est amorphe et comme engourdi. Cette négativité première de la personne n'est pas tout à fait surprenante. C'est là un stade par lequel presque tout le monde passe, état négatif précédant tous les autres, fait de passivité, de somnolence, d'inertie même, bien que traversé progressivement de plus en plus souvent, à mesure que l'on mûrit, par des éveils, des soubresauts, des impatiences, amenant peu à peu celui qui les subit, à entrer dans une période d'activité définie, qui est l'âge proprement dit de la maturité.





Mais dans le cas de Flaubert, il n'en est pas tout à fait de même. Chez lui la durée de l'inertie primitive d'un jeune Flaubert encore abruti, incapable de rien faire, est beaucoup plus longue. Elle paraît même si anormalement persistante, si invétérée dans les états d'âme et les manières d'être de celui qui en est le sujet passif, qu'on est tenté de la considérer chez lui comme un état ininterrompu, fondamental, se prolongeant à travers la juvénilité, pour se maintenir ou se répéter bien au-delà de celle-ci. Cet état, on le voit en effet, plus ou moins discrètement, mais avec des périodes d'aggravation qui ressemblent à des rechutes, persister à travers toute la jeunesse et se manifester encore en pleine maturité, non pas peut-être comme une façon de vivre et de sentir habituelle, mais comme un fond d'indolence qui réapparaîtrait toujours de loin en loin, même dans les périodes de travail intense. On pense à une de ces nappes d'eau souterraines, stagnant obscurément dans les profondeurs du sol, et lui donnant ainsi une sorte de base négative, par-dessus laquelle, sans même se douter de sa présence, la vie normale tâche de s'organiser; et cela, jusqu'au moment où, pour quelque raison inexplicable, la nappe obscure vient à s'élever et à faire provisoirement irruption à la surface.



On ne peut donc imaginer un état premier de l'existence qui, dans sa profondeur aveugle et son engourdissement habituel, soit plus éloigné de la vie laborieuse qui sera celle d'un Flaubert devenu grand travailleur, besognant dans sa vie de tous les jours. Et pourtant entre ces deux formes contraires d'existence, un lien existe, difficile d'ailleurs à tracer. Chez quelqu'un comme Flaubert, en effet, le plein jour, le travail acharné, les réalités positives, nettement et même lourdement définies, tout cela repose sur l'état négatif souterrain qui leur sert de base. Une relation complexe semble s'établir qui n'est pas exactement celle d'une simple reprise spontanée de l'activité de l'esprit après une période de repos. On dirait plutôt qu'il s'agit là d'un mouvement de rotation extrêmement lent, qui, chez un être comme Flaubert, ferait presque insensiblement basculer l'inertie de sa pensée, pour la transformer en son contraire, c'est-à-dire, dans ce cas, une volonté créatrice dirigée vers des objets concrets. Cela ne se fait pas cependant sans qu'entre l'inertie originelle et les réalités très déterminées qui lui succèdent, une certaine affinité ne se dégage. La pensée flaubertienne se présente souvent tour à tour, comme une des plus indéfinissables qui soient, et comme une des plus définissables : indéfinissable d'abord, parce que semblable à un état de vacuité relative indéfiniment prolongé ; et se muant pourtant ensuite en une sorte de persistance obstinée, de plénitude confuse, dont il serait impossible de nier le caractère positif.

Comment ce passage du rien au tout a-t-il lieu ? Il est difficile de le dire : mais il est impossible, en même temps, d'en nier la fécondité. Du rien au tout, du vide au plein, du passif à l'actif, ou, du moins, au positif, la permutation constamment réalisée par l'auteur, reste à la fois mystérieuse et indéniable. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il n'y a jamais chez Flaubert une fracture nette entre les états de sa sensibilité. Le plus souvent, ils ne s'affrontent pas, ils ont plutôt tendance à glisser l'un sur l'autre. Peut-être la raison en est-elle qu'entre le vide et le plein, entre le rien et le tout, entre l'obscur et le clair, les antinomies ne sont, du moins chez Flaubert, que pure apparence. Rien n'est jamais nettement tranché. Le vide n'est jamais entièrement vide, le plein n'est jamais entièrement plein. Aussi ne saurait-on jamais imaginer dans le monde qu'il dépeint, une brusque solution de continuité, ni inversement une fusion complète d'éléments en présence. Flaubert a du mal à concevoir à l'origine des choses un vide absolu; de même aussi une détermination originelle de tout ce qui est, lui semblerait choquante. Tout se passe dans le monde flaubertien, comme s'il n'y avait pas d'autre mouvement que celui qui va du vague au précis, du mou au solide, du confus à une clarté relative; ou qui procède de même façon, mais dans le sens inverse, l'amollissement des substances se substituant à leur épaississement. Il serait donc inexact de traiter Flaubert en idéaliste ou en réaliste, en un rêveur ou en un savant, en un indéterministe ou en un déterministe. Il a toujours besoin d'être les deux, non pas exactement à la fois, mais insensiblement tour à tour, en épousant des pentes, en atténuant le caractère tranchant des contrastes, en trouvant quelque similarité dans les tendances qui menaceraient de se contrarier. Aussi, la plupart du temps, ce n'est pas la vision nette qui triomphe, c'est presque toujours, au contraire, une vision trouble mais médiocre qui survit. On en peut citer de nombreux exemples. Evoquant une figure pour laquelle il a de la tendresse, il nous la décrit, baignant sa pensée « à la façon d'un brouillard léger ». Ailleurs, écrivant à sa maîtresse, il lui dépeint de la façon suivante l'image qu'il aime à évoquer d'elle : « Ton image me restera toute imbibée de tendresse et de poésie, comme l'était hier la nuit dans la vapeur laiteuse de son brouillard argenté. »



Tout Flaubert est présent dans cette phrase qui traduit si bien la transformation lente que subit l'image en se transformant par un processus imperceptible ou presque, en une entité qui prend place dans son monde intérieur : comme si, dans cet univers, la vivacité première des formes et de l'impression qu'elles produisent, devait ensuite, à la longue, insensiblement s'amortir pour acquérir enfin une sorte de permanence trouble dans la mémoire : mémoire d'un être qufse décrit lui-même comme « engourdi d'opium ». Aussi tous les grands événements de l'existence, les moments passionnés, ceux qui font passer d'ordinaire plus ou moins rapidement les êtres qui y sont sujets, à des actes précis, à des élans, à des déterminations de toutes sortes, ont bien lieu chez Flaubert comme chez d'autres, sous quelque forme ou bien positive ou bien négative, mais avec cette particularité essentielle que l'événement en question ne s'affirme jamais chez lui comme produisant dans son personnage un changement décisif. L'être plutôt négatif ou indécis qu'il commençait par être, ne se trouve pas remplacé sur-le-champ par un être tout positif. On ne le voit jamais galvanisé aussitôt par une passion déterminée. Celui qui voudrait décrire un effet de ce genre chez le personnage flaubertien, devrait nous le montrer en train d'éprouver une altération d'une lenteur indéfinissable, prenant imperceptiblement possession de sa pensée et de sa sensibilité conjuguées, comme un ciel qui peu à peu se couvre confusément de nuages, mais où il y aurait en même temps, des taches de soleil : mélanges où les extrêmes ne s'opposent plus, mais se fondent, où les sentiments s'harmonisent sans s'idéaliser aussitôt, ainsi qu'il en va, par exemple, chez Lamartine. A l'inverse de ce dernier, chez Flaubert, la coexistence acquiert quelque chose d'essentiellement durable et même profond, sans que ces qualités aient besoin pour arriver à cet état de s'élever au-dessus du niveau modeste qui est le leur. Aussi peut-on dire que, chez lui, le déterminé et l'indéterminé, loin de se contrarier, font bon ménage, et cela non par une espèce de tour de force comme on en trouve parfois chez quelqu'un comme Hugo; mais tout simplement par l'admirable lenteur avec laquelle l'auteur de L'Education sentimentale procède, la lenteur étant ici le processus essentiel, grâce auquel la durée se rend visible, et, à l'intérieur de la durée, l'alliance du défini et de l'indéfini, du passé et de l'actuel, du déterminé et de l'indéterminé.



Mais la jonction du passé et du présent n'aboutit pas toujours à une fusion harmonieuse. S'il y a chez Flaubert une admirable capacité de préserver l'existence du passé au juste degré où il se conserve intact dans la mémoire, il est aussi celui qui, sans jamais manifester d'ailleurs la même puissance d'essor que les poètes romantiques, mais avec une obscure obstination à poursuivre l'effusion de ses désirs, se tourne volontiers vers l'avenir. Avenir qui, dans sa pensée, n'est jamais, comme l'avenir chanté dans les poèmes lamartiniens, démesurément lointain et céleste, mais un avenir terre-à-terre qui paraît presque toujours à portée, et tel qu'il pourrait être finalement atteint à force d'exhortations et d'obstination./ Flaubert, en effet, secoue constamment sa paresse : « Répands-toi, se répète-t-il à tout bout de champ, étale-toi, diffuse-toi. » Sa pensée cherche constamment à envahir l'espace, mais cet espace envahissable est rarement aérien, il est trop matériel et pesant pour cela : « Je voudrais, écrit-il, me blottir sur toutes les formes, pénétrer, descendre jusqu'au fond de la matière, m'étaler sur la nature. » Peu importe qu'il fasse exprimer ces souhaits par un saint Antoine quelconque, cette soif de possession est toujours intensément personnelle. Flaubert s'oriente plus volontiers vers le fond que vers le haut. Mais c'est peut-être parce qu'il aimerait concilier dans un mélange quelque peu impur les choses de l'idéalité et celles de la réalité. D'un côté, il cherche ce qu'il appelle « un allongement des perspectives », de l'autre, un « étalement » qui ne peut se faire commodément que sur une surface plate et modelable. Bref, un peu maladroitement ou lourdement, Flaubert tâche le plus souvent de fondre ensemble les milieux mentaux qu'il traverse. D'instinct il veut unifier les pentes, niveler les surfaces, combler les trous et mêler les formes. Il parle de « suppression des intervalles », de « disparition des différences ». « Les objets du dehors, constate-t-il, pénètrent ma personne. » S'il rêve d'un abîme, c'est d'un abîme qui « rapprocherait ses bords ». De la même façon il faut interpréter chez lui certaines obscures descriptions d'expériences sensuelles et la mémoire qu'il en a gardée. Ainsi parle-t-il d' « un cri vague se mêlant aux dernières vibrations de ses nerfs émus ». Toute fusion, chez lui, semble donc avoir un effet cumulatif. « Tu procèdes par expansion », lui reprochaient, comme nous savons, ses amis scandalisés par l'entassement des formes dans les textes du manuscrit dont il leur faisait la lecture. Peut-être voulaient-ils seulement dénoncer par là le caractère plural et additif des descriptions flaubertiennes. Mais la multiplicité des termes qu'avec un plaisir évident l'auteur y accumule, n'est pas simplement chez lui un abandon total au nombre, en tant que tel, dans la pluralité des éléments qui le composent, c'est encore et surtout, la capacité qu'ont les nombres de faire masse, de se noyer en quelque sorte dans un ensemble indistinct, toujours susceptible de s'élargir et de faire tache d'huile. Quand Flaubert écrit : « Tout cela lui semblait élargir son existence », ou bien : « Sa pensée allait s'élargissant »; ou bien encore : « Cela faisait des immensités sentimentales où elle se reportait », le même phénomène se trouve décrit, qui est celui non pas seulement de la fusion, mais de la fonte, c'est-à-dire de la réduction du multiple à une sorte d'alliage ou de totalité indifférenciée. Mais ce qui est plus important encore, ce mouvement de simplification poussé jusqu'à l'extrême ne s'arrête pas toujours à la quantité minimale, à l'unité. Quand Flaubert écrit : « Mes pensées que je voudrais saisir ensemble glissent l'une sur l'autre et s'échappent », on perçoit le mouvement négatif dont il s'agit ici, se prolongeant au-delà, ou plutôt en deçà, de toute posi-tivité. Il y a, en effet, chez Flaubert, toute une série de textes qui témoignent de la fascination exercée sur lui par le néant : « Immense précipice où le néant tournoie », « Quelque chose d'indéfini vous sépare de votre personne et vous rive au non-être », « Il se pourrait qu'il n'y eût rien du tout derrière le rideau noir ». Dans tous ces textes et dans bien d'autres, Flaubert, en quelque sorte, renverse la direction initiale de sa pensée. Au lieu de s'épandre, celle-ci se perd. Mais si elle finit par se perdre, c'est en raison du fait qu'elle a commencé par s'épandre. Il y a, chez Flaubert, une étrange confusion qui tend à s'établir entre le plein et le vide. Non qu'elle aboutisse jamais (en dépit de certains texteS) au vide absolu, non plus qu'à la diffusion absolue. Flaubert, plus d'une fois, frôle dans sa pensée le nihilisme pur, l'expérience du rien. Il ne tombe néanmoins jamais dans le vide complet de la pensée. Celle-ci chez lui, ne cesse jamais, semble-t-il, sauf aux moments de grands désespoirs, de préserver en elle une once de réalité. 'Flaubert, dans bien de ses écrits, pousse aussi loin que possible, toutes les expériences négatives par lesquelles la pensée puisse passer : l'évanouissement des formes, leur disparition progresisve, la survivance dénudée d'une pensée devenue sans objet; et plus loin encore - ou faut-il dire plus bas - les expériences devenues purement subjectives, celles de la dépersonnalisation, de l'engourdissement spirituel, de l'apathie totale. Flaubert a connu, ou il a cru connaître ce que c'était que l'informe, ce qu'il appelle le fond d'ébène. Mais toutes ces expériences ne sont que des étapes dans la voie descendante où il s'est aventuré aussi loin que personne. Elles se retrouvent à de très nombreux moments de son existence, mais non de telle sorte qu'elles puissent nous apparaître comme suivant une route régressive continue vers le bas. Elles ressemblent plutôt à des sondages exécutés à des intervalles très irréguliers de l'existence et qui auraient moins pour intention d'atteindre le vrai fond, le fond définitif, que d'établir entre celui-ci et ce qui en serait le pôle inverse, c'est-à-dire la réalité déterminée, toute une série d'étapes intermédiaires situées dans une région qui ne peut être que celle, aux yeux de Flaubert, de la pensée indéterminée.



Nous disons : de la pensée indéterminée. Mais peut-être faudrait-il ici parler de penseur indéterminé au pluriel. Flaubert est tout le contraire des philosophes, et surtout des métaphysiciens. Il est très loin par conséquent des penseurs qui, à différentes époques, et suivant les nuances de leur réflexion, ont essayé de définir l'indéfinissable et de situes au sommet de la pensée, comme PAéropagite en un temps, et Hegel dans un autre, une réalité indéterminée suprême, d'où toutes les réalités déterminées seraient issues. Ni Flaubert, ni son saint Antoine ne se sont élevés jusque-là. Flaubert a plutôt cédé à la tentation contraire et s'est senti glisser le long d'une pente à l'extrémité de laquelle, il pressentait qu'il n'y avait rien. Mais il n'est pas allé jusqu'au bout, ou il ne s'y est pas installé une fois pour toutes. Au contraire ! De l'indétermination à la re-détermination il y a chez lui un chemin montant repris sans cesse : le chemin du labeur, de la reformation, de la synthèse, de l'étude des activités causales. S'il y a un choix final chez Flaubert, il faut le chercher dans la direction du déterminisme.





FLAUBERT : TEXTES

... Etourdi de mille pensées diverses, fragments d'idées et de souvenirs qui roulaient dans sa tête, plus rapides et plus confus que les feuilles des bois emportées à l'automne dans une même rafale...

Aux imaginations que je m'étais faites naguère, se mêlait le souvenir intense de mes dernières sensations, et le tout se confondant, fantôme et corps, rêve et réalité, la femme que je venais de quitter prit pour moi une proportion synthétique où tout se résuma dans le passé et d'où tout s'élança pour l'avenir.



Il entrait dans une sorte d'assoupissement où, ses sensations récentes se confondant avec ses souvenirs, lui-même se percevait double, à la fois étudiant et marié, couché dans son lit comme tout à l'heure, traversant une salle d'opérés comme autrefois.



Je voudrais me blottir sous les formes, pénétrer chaque atome, circuler dans la matière, être matière moi-même.



Mes pensées que je voudrais saisir toutes ensemble pour les réunir en Dieu, glissent l'une sur l'autre et s'échappent de moi...

Ton image vient toujours comme un brouillard léger...

On a beau voyager, voir des paysages et des tronçons de colonnes, cela n'égayé pas. On vit dans une torpeur parfumée dans une sorte d'état somnolent.



Je me rappelle les spasmes que j'avais, des tristesses, des convoitises qui sifflaient par rafales comme le vent dans les cordages, et de larges envies vagues tourbillonnant dans du noir, comme un troupeau de mouettes sauvages dans une nuée orageuse.



Les jours d'autrefois se représentent comme baignés dans une vapeur d'or. Sur ce fond lumineux où de chers fantômes me tendent les bras, la figure qui se détache le plus splendidement, c'est la vôtre.



Julien ne pensait à rien, n'avait souvenir de quoi que ce fût. Il était en chasse dans un pays quelconque, depuis un temps indéterminé, par le fait seul de sa propre existence, tout s'accomplissant avec la facilité que l'on éprouve dans les rêves.



Alors des soirs semblables, avec des silences pareils, revinrent dans son esprit, confusément. Où était-ce ?

Tu éprouvais dans sa plénitude une indicible compréhension de l'ensemble irrévélé. L'intervalle de toi à l'objet, tel un abîme qui rapproche ses deux bords, se resserrait de plus en plus, si bien que disparaissait cette différence...



... Nous aurions voulu que notre âme s'irradiant partout, allât vivre dans toute cette vie pour revêtir toutes ces formes...

Sa pensée sans objet vagabondait...



Sa pensée frémissait en vibrations douces et allait s'élargissant dans le vague infini de réminiscences...



... Aux fulgurations de l'heure présente, sa vie passée, si nette jusqu'alors, s'évanouissait... Diffuse-toi, répands-toi, étale-toi. Prends une forme et un corps.



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Essais littéraire
A B C D E
F G H I J
K L M N O
P Q R S T
U V W X Y
Z        

mobile-img