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CONDILLAC






Ce qui passionne Condillac, ce n'est pas cet état premier de l'homme, c'est la façon dont l'homme réussit à en sortir. Car c'est là, pour le philosophe français, la grande affaire. Il voit beaucoup mieux que son prédécesseur anglais le danger que court l'être humain à l'orée de son existence, lorsqu'il n'est encore qu'une créature croupissant dans une continuelle apathie. Locke ne s'occupe guère de ce qui importe avant tout à Condillac : le mouvement par lequel l'être sentant passe de l'état négatif où, dans l'assoupissement de ses facultés, il est menacé de vivre toute sa vie, à un éveil de l'être qui, pour Locke, ne s'opérera qu'à la longue, sans trop de difficultés, grâce à l'intervention des idées. Locke passe très rapidement sur le problème de la génération des opérations de l'âme. Or, c'est celui qui va entièrement absorber la pensée de Condillac. Comment transformons-nous nos confuses expériences sensibles en idées ? Comment passons-nous d'un état de sensibilité purement amorphe à l'état où nos idées, se composant, arrivent à une merveilleuse complexité purement intellectuelle, que seule peut comprendre l'analyse? D'un côté, donc, Condillac est conduit à accepter, comme Locke, un point de départ aussi proche que possible du néant, mais considère ce néant initial comme n'étant intéressant que du fait qu'il préexiste et sert de point de départ à tout un développement ultérieur de l'être. Par contre, il n'a au fond d'intérêt que pour le mouvement positif par lequel l'être, émergeant de ce néant, arrive par ses opérations propres à créer en lui une suite d'idées de plus en plus distinctes.





Si Condillac, donc, avec une grande finesse d'intelligence, se penche sur l'état premier de l'homme dans son apathie et sa confusion originelles, ce n'est pas que cet état premier l'intéresse en soi. Il n'en perçoit que le côté négatif, ce qu'il appelle « le moindre degré du sentiment ». 1m pensée indéterminée n'a pour lui aucun mystère et aucun attrait. Il n'y voit qu'une voie pour pénétrer dans ce qui le passionne exclusivement : le caractère distinct, précis, analytique, de la pensée déterminée.



CONDILLAC : TEXTES



Quelquefois notre conscience, partagée entre un grand nombre de perceptions qui agissent sur nous avec une force à peu près égale, est si faible qu'il ne nous reste aucun souvenir de ce que nous avons éprouvé. A peine sentons-nous pour lors que nous existons... [C'est là] une espèce de léthargie... un assoupissement. {Essai sur l'origine des connaissances humaines ; même passage dans le Traité des Sensations, part. IV, chap. 7.)



La statue de Condillac n'existe d'abord que par le sentiment qu'elle a de l'action des parties de son corps... et des mouvements de la respiration : voilà le moindre degré de sentiment où l'on puisse la réduire. {Traité des Sensations, part. II, chap. 1.)



Lorsque votre esprit embrasse à la fois plusieurs idées... qui coexistent, qui existent en lui toutes ensemble, il en résulte quelque chose de composé dont nous ne pouvons démêler les différentes parties. [Alors, on perçoit confusément]. {Coursd'études Grammaire,part. I, chap. 3.)


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