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Emile Verhaeren



Le chaland - Poéme


Poéme / Poémes d'Emile Verhaeren





Sur l'arrière de son bateau,

Le batelier promène

Sa maison naine

Par les canaux.



Elle est joyeuse, et nette, et lisse,

Et glisse

Tranquillement sur le chemin des eaux.

Cloisons rouges et porte verte,

Et frais et blancs rideaux

Aux fenêtres ouvertes.



Et, sur le pont, une cage d'oiseau

Et deux baquets et un tonneau ;

Et le roquet qui vers les gens aboie,

Et dont l'écho renvoie

La colère vaine vers le bateau.

Le batelier promène

Sa maison naine

Sur les canaux

Qui font le tour de la
Hollande,

Et de la
Flandre et du
Brabant.



Il a touché
Dordrecht,
Anvers et
Gand,

Il a passé par
Lierre et par
Malines,

Et le voici qui s'en revient des landes

Violettes de la
Campine.



Il transporte des cargaisons,
Par tas plus hauts que sa maison :
Sacs de pommes vertes et blondes,
Fèves et pois, choux et raiforts,
Et quelquefois des seigles d'or
Qui arrivent du bout du monde.



Il sait par cour tous les pays

Que traversent l'Escaut, la
Lys,

La
Dyle et les
Deux
Nèthes ;

Il fredonne les petits airs de fête

Et les tatillonnes chansons

Qu'entrechoquent, en un tic-tac de sons,

Les carillons.



Quai du
Miroir, quai du
Refuge,

A
Bruges ;

Quai des
Bouchers et quai des
Tisserands,

A
Gand ;

Quai du
Rempart de la
Byloque,

Quai aux
Sabots et quai aux
Loques,

Quai des
Carmes et quai des
Récollcts,

Il vous connaît.



Et
Mons,
Tournay,
Condé et
Valenciennes

L'ont vu passer, en se courbant le front,

Sous les arches anciennes

De leurs grands ponts ;

Et la
Durme, àTilrode, et la
Dendre, àTermonde,

L'ont vu, la voile au clair, faire sa ronde

De l'un à l'autre bout des horizons.






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Emile Verhaeren
(1855 - 1916)
 
  Emile Verhaeren - Portrait  
 
Portrait de Emile Verhaeren


Biographie / Ouvres

Emile Verhaeren est né à Saint-Amand le 21 mai 1855. Fils d'une famille commerçante aisée, il appartient à la classe bourgeoise de ce village sur l'Escaut. Au sein de la famille, la langue véhiculaire est le français, mais avec ses camarades de classe de l'école communale et les habitants de Saint-Amand, il recourt au dialecte local.

A onze ans, Verhaeren se voit envoyé au pensionn

Bibliographie


Chronologie


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