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Dominique Pagnier



Pays d'otbe - Poéme


Poéme / Poémes d'Dominique Pagnier





I

Notre consolation, les paysages qui se désincarnent pour qu'y retentissent les odeurs très pures du ciel. Il faut donc que les labours avivent un peu la terre comme une toilette du mort et que les saules menacés par la passivité du monde resserrent davantage leurs nouds et se hérissent sous la détrempe des nuées.



II

Des sortes de matins factices dont les nuées se servent au soir pour éclairer les campagnes givrées et prises de lointains aboiements, font errer le chasseur dans une vague peinture de Jugement Dernier, jusqu'à ce que des maisons de briques brunes et violettes s'allument comme des veilleuses sur le fond de la plaine. Il a les yeux roux envahis de feuillages et de plumes, et dans un tel aveuglement, il ignore le charme que le vieux faune exerce sur ses enfants quand ceux-ci se montrent nus à des bêtes nocturnes venues se frotter au grillage; elles s'en retournent vers leur maître fauve, la tête remplie d'images édéniques; et c'est à chaque fois le père qui se demande quel froid emporte peu à peu la santé de ses petits.



III

« Aetius ou le dernier été, déjà si loin de l'été : tout ce que la province peut opposer aux vents continentaux... » Ainsi commence la leçon, et au-delà du partage de la fenêtre, rien n'empêchera l'hiver en sa parfaite métallurgie de rendre cassantes les grandes ciguës le long du bois. Même si restent douteux certains passages de la horde, il y a ces bas tourbillons de vent qui lèvent les cailles sous des paquets de chaumes, puis les brûlis qui s'étirent en lignes sur la terre crayeuse. Quelques docteurs font paraître une femme au porche d'une église, avec de longs yeux, comme une paille dans les métaux de la création.





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Dominique Pagnier
(1951 - ?)
 
  Dominique Pagnier - Portrait  
 
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