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Claude Malleville



Vers finissant par « ture » faits contre le sr voiture en 1628 - Poéme


Poéme / Poémes d'Claude Malleville





Je voudrais bien rimer en ture
Pour décrire monsieur
Voiture.
Il est de belle structure,
Quoique de petite stature
Et de très basse nature.
Son poil est de bonne teinture,
Aussi sa barbe est sans peinture,
Son oil est de grande ouverture,
Son corps est droit et sans voûture,
Ses dents ont quelque pourriture.
Il prend fort peu de nourriture.
Le sucre et le lait sont sa pâture
Avec un peu de confiture
Et aux jours maigres la friture.
Il a besoin de couverture,
Aussi est-il bien en vêture
Pour déguiser sa géniture.
Il porte un peu de moucheture,
Car quand il sent une couture,
Son petit corps est en torture.
C'est un vrai diable en écriture,
En vers, prose, en littérature,
C'est un
Démosthène en sculpture
Un
Alexandre en peinture,
Un
Caton en architecture.
Du cercle il sait la quadrature.
C'est une aimable créature,
Si sa race était sans rature



Et sa naissance sans roture.

Dieu le préserve en capture

Qu'il mérite par forfaiture.

Son dos de mauvaise aventure

Qu'il est en mauvaise posture.

On peut dire sans conjecture,

En bon droit d'adjudicature,

Qu'il souffrira mainte peinture,

Puisqu'on le prend pour la monture

Qui porte au moulin la mouture.

S'il est atteint de courbature

Et qu'on lui rompe l'emboiture,

Il lui faut une ligature.

Sa grande prévaricature

L'éloigné de magistrature,

Et n'y a point de signature

Qui lui donne l'investiture

De sa charge toujours future.

Et si grande déconfiture,

Il n'entend point l'agriculture.

Il est par rare conjecture

D'un bon buveur la géniture,

Et quand, par le cours de nature,

Il sera mis en sépulture,

Alors en belle tablature,

Nous dirons,
Adieu la
Voiture.



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Claude Malleville
(1596 - 1647)
 
  Claude Malleville - Portrait  
 
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