Claude Garnier |
Qui peut nombrer les herbes et les fleurs Un pré fleuri de cent mile couleurs, Et pour un tans efaçent mes douleurs, Adoucissant la rigueur de ma peine. Mais quand je panse à ma fiere inhumaine, Les bois, les eaux, ny les prez, ny les fleurs, Rien ne m'aléje, au contraire je meurs, Sans le plaisir que l'une et l'autre ameine. Ce qui devoit ma poitrine saizir A tout moment de joye et de plaisir Cauze mon dueil et produit ma tristesse : Une beauté, qui se doit bien, vrayment, Parangonner à la roze qui blesse Et qui reluit avec contantement. |
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Claude Garnier (1583 - 1633) |
Portrait de Claude Garnier |